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Les pratiques

Les mardis soirs de Valtech Technology

Les pratiques | publié le : 25.08.2009 |

Pour être au fait des nouvelles tendances du métier, les consultants de Valtech Technology échangent lors de «cours du soir internes».

Au croisement de la formation, de la communication interne et du knowledge management : les mardis soirs de Valtech Technology. « Si l'on veut des consultants experts, proactifs, capables de proposer des idées nouvelles, il faut apporter de la matière. » Ce raisonnement, tenu par Henri Petitet, directeur général de Valtech Technology, cabinet de conseil en technologies logiciel comptant 100 salariés, est à l'origine de la création, il y a trois ans, de «cours du soir» proposés et animés par les consultants eux-mêmes. Ainsi, un salarié ayant une idée originale, une méthode nouvelle ou un projet client inhabituel, peut présenter son propos un mardi sur deux, après 18 h 30 et durant 2 h 30. Il peut s'adjoindre les témoignages d'un concurrent ou d'un client.

Une session toutes les deux semaines

La règle ? « Un contenu sortant des sentiers battus », précise le DG. Le sujet est préalablement soumis à la direction technique, qui vérifie si le thème cadre avec le positionnement technologique présent ou à venir de l'entreprise (Valtech s'est d'abord fait connaître, dans les années 1990, comme organisme de formation). L'investissement est minimal : la salle mobilisée se situe dans les locaux de l'entreprise. Seules dépenses : un petit encas, et la rémunération des consultants animateurs. « Nous compensons le temps passé à la préparation du cours entre 300 et 500 euros, selon la charge de travail », souligne le DG.

Bilan ? Quasiment une session toutes les deux semaines, soit environ 90, depuis trois ans. En moyenne, une douzaine de présents par séance. Le DG estime que pas plus de 20 % des consultants n'y ont jamais assisté.

Hors budget formation

Au-delà de l'aspect convivial, ces rencontres font-elles partie de la politique formation de l'entreprise ? Henri Petitet ne les considère pas directement comme un élément de sa politique formation (elles se déroulent hors budget formation), mais plutôt comme un «plus» : en y assistant, les consultants n'ont pas le sentiment d'entamer leurs droits à suivre d'autres formations.

Les effets n'en sont pas directement analysés, mais le DG considère la durée de l'opération (trois ans) et sa fréquentation inchangée comme des preuves de l'impact positif sur les consultants.

Ces cours ont-ils une influence sur le turn-over ? Henri Petitet ne le pense pas, même s'il reste convaincu qu'ils participent à l'attractivité de son entreprise.

Moins qu'une montée en compétences, c'est un enrichissement de la culture technologique des équipes que vise l'entreprise. « Les consultants qui assistent à ces cours ne vont pas devenir des experts de la technologie présentée, mais ils vont être capables d'avoir un avis, c'est un pied à l'étrier pour être en mesure de se positionner sur des missions, estime Henri Petitet. Ces rencontres produisent du lien et de la cohérence interne, ce n'est pas si évident à obtenir dans une société exposée à l'absence répétée des consultants en mission chez les clients. »

Autre conséquence : « De nombreux modules, aujourd'hui proposés par Valtech Training, l'entité du groupe dédiée à la formation continue, ont pour origine ces cours du soir. Et ils se déclinent même, depuis quelques mois, en rencontres publiques baptisées After Work, à La Défense », assure Henri Petitet.