La Capeb (1), la FFB (2), la FNSCOP-BTP (3) et la FNTP (4) viennent de signer avec la Cnamts des conventions nationales d'objectifs fixant un programme d'actions de prévention spécifique à leurs activités. Les entreprises de moins de 200 salariés (soit les deux tiers du secteur) pourront signer des contrats de prévention et bénéficier d'aides financières ciblées. Plus de 7 000 contrats de ce type ont été signés depuis 1987. Pour les plus petites (moins de 50 salariés), un dispositif d'aides financières simplifiées pourra également être mobilisé. « Il est très important de toucher les TPE, souligne Stéphane Seiller, directeur des risques professionnels de la Cnamts. Je pousserai pour qu'une partie des contrats de prévention puissent se reporter vers ce type de dispositifs. » « Les progrès sont significatifs, le nombre d'accidents diminue et leur gravité également », se félicite-t-il. L'indice de fréquence est notamment passé à 79,9 en 2008, en baisse de 4,9 % par rapport à 2007, et le nombre d'accidents mortels a chuté de 15,8 %.

Mais le secteur du BTP, qui emploie 8,6 % des salariés (+3,5 % entre 2007 et 2008) et recense 18,4 % des accidents avec arrêt de travail et 29 % des accidents mortels en 2008, reconnaît présenter encore « un haut niveau de risque ». C'est pourquoi il veut aussi, à travers « un socle commun » d'exigences, impliquer les donneurs d'ordres et les concepteurs des constructions dans la prévention des risques.