La presse écrite vit des moments historiques en matière de formation professionnelle. Le 19 juin, la première commission de gestion des fonds de la formation des journalistes pigistes, particulièrement précaires et, de fait, privés d'accès à la formation depuis 1971, a été installée par l'organisme collecteur de branche, Médiafor.

Le 30 juin, la presse écrite a signé avec l'Etat son premier Engagement de développement des emplois et des compétences (Edec) : 18,5 millions d'euros seront mobilisés sur trois ans (2009-2011), dont 5,5 millions d'euros par l'Etat et 13 millions d'euros par Médiafor ; 6 000 salariés devraient en bénéficier, alors que la presse écrite compte, au total, environ 72 000 salariés, dont 29 000 journalistes, dans 2 500 entreprises.

Cet Edec vise à répondre aux multiples impacts de «la révolution numérique» sur de nombreuses activités de la branche : l'écriture sur Internet et la polyvalence multimédia pour les journalistes ; les nouveaux enjeux et méthodes de commercialisation pour les services marketing et publicité ; les nouvelles techniques d'impression pour la production...

Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi, et signataire pour l'Etat, a pointé les défis : « La crise dans la presse écrite est conjoncturelle, avec la baisse des recettes publicitaires, mais aussi structurelle, avec l'émergence des nouvelles technologies. Celles-ci entraînent une révolution en termes d'emplois et de compétences. Or, la presse écrite est aussi un secteur économique qui a besoin de construire un avenir avec ses salariés. »

Un rapport d'analyse précis des besoins est attendu pour l'automne. L. G.