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Le groupe thermal en pince pour la reconnaissance de la main

Enquête | publié le : 30.06.2009 |

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Le groupe thermal en pince pour la reconnaissance de la main

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Le groupe thermal landais gère les temps de travail de ses salariés grâce à un système de pointage biométrique. L'outil satisfait aussi bien la direction que le personnel de la PME.

La biométrie coule de source aux Thermes Adour. Le plus naturellement du monde, avant d'accéder à leur lieu de travail, les quelque 400 employés du complexe thermal et hôtelier montrent patte blanche. Pour ce faire, sur les huit sites du groupe situés entre Dax et Saint-Paul-lès-Dax (Landes), ils saisissent leur code secret et posent leur main droite sur un scanner biométrique. Exit l'ancienne pointeuse à carte : depuis près de cinq ans, la société utilise un système biométrique pour administrer le temps de travail de ses collaborateurs.

Conventions collectives

« Du fait de nos différentes activités, hôtellerie et thermalisme, plusieurs conventions collectives et durées hebdomadaires du travail s'appliquent dans nos établissements. Auparavant, je traitais une à une les fiches de pointage. Calculer les horaires et les contrôler nécessitait au minimum une journée et demie de travail hebdomadaire, raconte Cathy Burosse, responsable du personnel du groupe. Une perte de temps à laquelle s'ajoutait une fiabilité douteuse : « Les fiches étaient placées dans des racks. Des salariés pouvaient pointer très facilement pour leurs collègues. »

Par ailleurs, le calcul manuel des horaires induisait une marge d'erreur. « Parfois, des salariés mettaient en cause notre bonne foi », note Cathy Burosse. Aussi, quand la société Bodet, éditrice de logiciels, lui propose un outil plus moderne, la compagnie hôtelière l'adopte.

Visibilité

« Nous avons retenu le fournisseur de notre ancien système, car nous étions satisfaits de ses prestations », précise la responsable du personnel. Première solution installée, une gestion des temps informatisée couplée à des lecteurs de badges. Premiers résultats : le calcul automatique des horaires de travail représente un gain de temps considérable par rapport à la méthode manuelle et apporte une visibilité instantanée du personnel présent sur les différents sites.

Inconvénients récurrents

Mais, quelques mois après son installation, des inconvénients se font jour : entre oublis et pertes de badges, de nombreuses interventions manuelles s'avèrent nécessaires. En outre, les badgeages frauduleux pour des personnes absentes n'ont pas été éradiqués.

Le prestataire préconise alors son système biométrique de gestion du temps de présence.

Aucune donnée personnelle

Le fonctionnement de l'outil ? Des scanners analysent la géométrie, la taille et le volume des mains des employés et vérifient leur concordance avec le code saisi. Ces informations sont transmises au logiciel de gestion des temps sans qu'aucune donnée personnelle ne soit conservée : seuls les numéros associés aux géométries des mains sont stockés sur un serveur. Installé maintenant depuis bientôt cinq ans, le système a fait preuve de fiabilité. Le risque d'erreur concernant les temps de travail est éliminé, tout comme les pertes d'identifiant et les tricheries : « On ne peut plus pointer pour un collègue ni oublier sa main », plaisante la responsable du personnel. Il peut parfois arriver que quelqu'un omette de badger ou porte un pansement. Dans ce cas, j'interviens depuis mon poste de travail afin de régulariser la situation. »

La facture de l'opération s'élève à 30 000 euros. Elle comprend l'installation du premier système de badgeage, le logiciel de gestion des temps, la mise en place des lecteurs biométriques sur les différents sites et la formation des chefs d'établissement. « Nous n'avons pas raisonné en termes financiers mais plutôt considéré les gains de temps que ce système pouvait nous apporter », précise Cathy Burosse.

Compris et apprécié

Si elle guettait avec appréhension les réactions du personnel vis-à-vis de ce nouveau dispositif, la responsable s'est vite tranquillisée : « A tous les niveaux, aussi bien salariés que direction, le système a été compris, accepté et apprécié. » Sa mise en place a reçu, comme il se doit, l'agrément de la Cnil. Les salariés, également rassurés par le calcul automatique de leur temps de présence, n'ont pas perçu le pointage biométrique comme un fichage. Selon la responsable, ils expriment même un sentiment de fierté : « C'est un procédé moderne, très peu utilisé dans la région. La réaction du personnel nous a confortés dans l'idée que nous avions fait le bon choix. »

THERMES ADOUR

• Activité : hôtellerie et thermalisme.

• Effectifs : 400 salariés.

• Chiffre d'affaires 2007 : 22,9 millions d'euros.