La RATP a défini, dans un accord majoritaire signé, le 12 juin dernier, avec la CFE-CGC, la CFTC, la CGT, Force ouvrière, les syndicats indépendants et l'Unsa, les modalités de fonctionnement de l'observatoire des conditions d'exercice des métiers. Sa création répond à deux engagements pris par le Pdg Pierre Mongin : mettre le dialogue social au centre de la démarche de changement de l'entreprise et respecter le relevé de conclusions de sortie de crise, lors de la réforme des régimes particuliers de retraites de décembre 2007.

L'observatoire a pour objectif de « mieux connaître les contraintes qui pèsent sur les salariés et qui pourraient être ressenties comme des éléments de pénibilité », selon la RATP.

Il devra aussi formuler « des propositions visant à supprimer les contraintes issues d'un héritage historique », explique Thierry Babec, secrétaire général de l'Unsa RATP. Exemple, « dans les métiers d'exploitation, les agents changent d'horaires toutes les semaines, ce qui est usant. Ces personnels pourraient travailler, toute l'année, le matin, l'après-midi, ou la nuit », illustre-t-il. Une cartographie des contraintes a déjà été réalisée sur les champs des rythmes de travail, de la charge physique et mentale, de l'environnement de travail, et des facteurs psychosociaux. A partir de cet inventaire, l'observatoire, composé notamment du directeur du département gestion et innovations sociales, de responsables santé au travail, de médecins et de syndicats, orientera, par voie de consensus, la politique de prévention.