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La qualité en formation, l'affaire de tous

L'actualité | publié le : 23.06.2009 |

La Fédération de la formation professionnelle (FFP) avance des propositions pour améliorer la qualité de la formation, mais estime que tout ne dépend pas des prestataires.

La qualité de la formation est une affaire de co-construction entre la demande et l'offre : tel est le message qu'a affirmé la Fédération de la formation professionnelle, le 18 juin, lors de son colloque sur cette question. La FFP en fait un combat majeur et a interrogé 72 de ses 350 adhérents à ce sujet. Résultats : 75 % d'entre eux affirment que les commanditaires publics et privés sont de plus en plus sensibles à la question de la qualité en formation ; et, à 84 %, qu'ils sont de plus en plus vigilants sur ses coûts.

Améliorations

Pour améliorer la qualité de la formation, les prestataires proposent d'agir à trois niveaux. Premièrement, au sein de leur organisation, par le développement des compétences des formateurs (46 %) et la mise en valeur de l'ingénierie de formation auprès des commanditaires (31 %). Ensuite, chez les clients, par une plus grande implication du management (25 %), une analyse renforcée des résultats de la formation (23 %), et la pratique systématique du cahier des charges (21 %). Enfin, troisièmement, auprès des stagiaires, en travaillant davantage sur leurs attentes (49 %), en prévoyant une évaluation «sur poste» (33 %), et en s'assurant de la motivation du stagiaire (23 %). En cumulant toutes ces propositions, la FFP fait le pari que la qualité de la formation (et le ressenti sur cette question) s'améliorera.

La FFP justifie son analyse par une autre étude*, présentée le même jour : 75 % des salariés français annoncent avoir fait l'expérience de la formation professionnelle. Plus précisément : 58 % déclarent avoir suivi plusieurs formations depuis leur premier emploi (soit une progression de 14 points par rapport à 1999), et 17 % ont suivi une seule formation.

Deuxième enseignement : 90 % des salariés (91 % en 1999), jugent utiles ces formations ; même si la part de salariés l'estimant « tout à fait utile » recule de 56 % à 31 %. En concordance avec ce fort sentiment d'utilité, 73 % des salariés ayant suivi au moins une formation considèrent positivement l'impact de celle-ci sur leur parcours professionnel.

Faible évaluation

Mais, le dernier enseignement est un désaveu : 41 % des salariés interrogés estiment que leur dernière formation n'a pas été prise en compte par leur hiérarchie. On peut trouver une explication à ce mauvais résultat dans un vieux constat : la pratique déficiente d'évaluation de la formation. Pour 26 % des salariés ayant suivi une formation, aucune évaluation n'a été conduite ; et, pour 51 % d'entre eux, la seule évaluation réalisée a été effectuée «à chaud». Les évaluations à froid (12 %), par le responsable hiérarchique (8 %) ou par un tiers extérieur (3 %), sont très minoritaires.

* Sondage Ifop pour la FFP auprès de 800 salariés travaillant ou ayant exercé leur dernier emploi salarié dans des entreprises de plus de 20 personnes, dont 100 chômeurs. Les interviews ont eu lieu par questionnaire autoadministré en ligne, du 27 au 30 mai 2009.

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