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Irisbus combine surcroît d'activité et chômage partiel

L'actualité | publié le : 23.06.2009 |

Le constructeur a fait appel à 250 personnes extérieures pour relancer sa production de bus commandés par la RATP... Tout en projetant des jours chômés pour les équipes du siège.

En se rendant, le 16 juin, à Annonay, le ministre de la Relance Patrick Devedjian et le Pdg de la RATP Pierre Mongin sont venus confirmer la bonne nouvelle aux salariés du constructeur de bus et cars Irisbus (Iveco France, groupe Fiat) : la commande, pour 2010, de 125 véhicules Citelis pour le réseau parisien de transports en commun, en plus des 100 autobus déjà programmés en 2009.

Le surcroît d'activité avait, tout d'abord, nécessité le transfert d'une partie du personnel des ateliers cars vers ceux des bus. Il avait été complété, courant mai, par un appel à près de 250 personnes extérieures, par le recours à l'intérim et à une formule de prêt de main-d'oeuvre à but non lucratif avec Inoplast (Plastic Omnium) et Fiat Powertrain Technologies (Fiat). Toutes sont opérationnelles, portant l'effectif de l'usine à 1 375 salariés.

Cette perspective n'enthousiasme pourtant pas les syndicats. Car, à 60 kilomètres de là, la direction d'Irisbus Iveco a instauré, depuis le 5 juin, une formule combinant des congés imposés avec du chômage partiel, à Vénissieux et Saint-Priest, où sont basés les services centraux, la R & D, les services commerciaux, la formation et les prototypes. Soit près de 460 personnes visées, en majorité des cadres et Etam. Un porte-parole fait état de sept jours de fermeture, en juin et juillet, arguant d'une baisse des facturations de « près de 20 % entre 2007 et 2008 ». Mais une source syndicale parle de 10 à 16 jours de chômage partiel selon les services, entre début juin et fin août.

Intersyndicale hostile

Cette mesure doit s'appliquer une fois que les salariés auront épuisé leurs compteurs de congés. Hostiles, la CFE-CGC, la CFDT et la CGT ont formé une intersyndicale et demandé à la direction du travail de refuser la procédure de chômage partiel, « injustifiée » selon eux. Ils viennent aussi de saisir le TGI de Lyon pour dénoncer le caractère obligatoire des prises de congés.