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Thalès : un accord pour une convergence sociale européenne

L'actualité | publié le : 16.06.2009 |

L'industriel a paraphé un accord avec la FEM (Fédération européenne des métallurgistes) afin d'anticiper l'évolution des emplois au niveau européen. Les moyens : le relevé des bonnes pratiques par pays et un suivi annuel des réalisations.

Le 17 juin, c'est au tour de la France. Tous les syndicats devraient signer Idea*, l'accord social européen du groupe Thalès. Y compris la CGT. L'industriel vient, en effet, de parapher, le 11 juin, le texte définitif sur le développement professionnel au sein du groupe, avec Bart Samyn, secrétaire général adjoint de la FEM (Fédération européenne des métallurgistes).

Une méthode novatrice

De quoi s'agit-il ? De renforcer l'employabilité des salariés par un processus annuel d'anticipation des évolutions et des ruptures de technologies et de marchés en y associant les élus du personnel. Une nécessité déjà connue de ce spécialiste des systèmes civils et militaires (56 000 salariés). Il a déjà signé, pour la France, un accord de ce type en 2006. Mais cette fois-ci, le champ est plus large, et la méthode novatrice. D'abord parce que l'accord n'a pas été travaillé au niveau du comité européen mais par un groupe spécifique, sous l'égide de la FEM, et qui a réuni des représentants syndicaux de 11 pays. Ensuite, parce que ceux-ci ont pisté et retenu les meilleures pratiques locales, une trentaine, leur permettant de dégager des axes de progrès. « Pour la première fois, l'entreprise a fait travailler les RH dans tous les pays », se félicite Yves Barou, DGA adjoint, chargé des RH. L'Allemagne a apporté son savoir-faire sur l'apprentissage ; l'Espagne, sur l'égalité homme/ femme ; l'Italie, sur l'information en orientation de carrière... Autant d'objectifs faisables, car déjà expérimentés. Thalès vise ainsi une convergence européenne sur le plan social : de la mobilité professionnelle à l'équilibre «vie pro/vie perso», en passant par la diversité. En outre, il a prévu un suivi par une commission paritaire au niveau national, et une autre au niveau européen. Les plans d'action et indicateurs restent à établir avant de déployer l'accord sur trois ans. Le lancement sera officiel en juillet.

Toutefois, en France, les syndicats restent sur l'expectative. Pour la CGT, la seule nouveauté réside dans « un droit effectif à la formation pour chacun, tous les trois ans au minimum ». Elle s'interroge aussi sur les moyens dans un contexte de crise. Selon Didier Gladieu, de la CFDT, « pour une fois, c'est un accord européen opérationnel, compréhensible par les salariés ». Ce qui lui donne une chance de vivre, car beaucoup dépendra de son appropriation par les managers de terrain.

* Improving Professional Development through Effective Anticipation.

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