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La crise n'a pas encore affecté l'épargne salariale

L'actualité | publié le : 16.06.2009 |

Les entreprises comme les salariés se montrent sereins vis-à-vis de la crise financière. Ces derniers n'ont pas cherché à sortir des plans d'épargne salariale leurs avoirs disponibles. Mais les employeurs ont largement informé sur la sécurisation de ces fonds.

Avec la crise financière, et l'inquiétude qu'elle a suscitée chez les salariés à propos des avoirs de leur épargne salariale, les entreprises n'ont pas été avares en information. Ainsi, 61 % des employeurs interrogés par le Club de l'épargne salariale ont réalisé une communication spécifique, majoritairement axée sur les mécanismes de protection de l'épargne ; 36 % des sondés ont recouru à des réunions des conseils de surveillance des FCPE, et 28 %, à l'intranet de l'entreprise. Une intensification justifiée par la relative ignorance des salariés dans ce domaine : 41 % des sondés ne connaissaient pas, avant la crise, les mécanismes de sécurisation des avoirs de l'épargne salariale (et, notamment, la séparation obligatoire entre société de gestion et dépositaire des comptes), selon l'édition 2009 de cette enquête, qui détaille les effets de la crise sur l'épargne salariale.

Dispositifs maintenus

En dépit d'un contexte défavorable, 90 % des entreprises ont maintenu cette année leurs dispositifs d'épargne. La durée des négociations imposées pour les faire évoluer explique partiellement cette stabilité.

Plus étonnant, l'actionnariat salarié résiste. Malgré un recul du nombre d'opérations réalisées depuis le début de l'année, 43 % des entreprises considèrent le contexte économique actuel comme une opportunité pour lancer un nouveau plan d'actionnariat salarié, et 45 % ont un projet sur 2009. « Quand la baisse du cours est raisonnable, la crise permet, en effet, de renforcer la participation des salariés au capital à un prix plus attractif », explique Henri Alline, président du Club de l'épargne salariale. De leur côté, les salariés affichent une assez grande sérénité. Ils ont compris que l'épargne salariale s'inscrivait dans les moyen et long termes. « L'abondement et la décote proposés lors de ces opérations sont toujours incitatifs et expliquent de bons niveaux de souscription, précise Patrick Azières, directeur épargne salariale de Hewitt Associates. En revanche, la crise a renchéri le coût des dispositifs de garantie et de sécurisation proposés par certains plans, parmi lesquels la protection de l'apport personnel reste privilégiée. »

Consultation du CE

L'étude relève néanmoins que la priorité des entreprises est actuellement le traitement de la participation et de l'intéressement, modifiés par la loi du 4 décembre 2008 sur les revenus du travail. La publication tardive des décrets (31 mars 2009 et questions-réponses le 26 mai) a généré une obligation de consultation du comité d'entreprise qui a bouleversé les agendas des partenaires sociaux. D'ores et déjà, 28 % des entreprises se disent prêtes à saisir l'opportunité offerte par cette loi d'abonder la participation que les salariés verseront dans un PEE au lieu de la débloquer.

(1) L'étude 2009 porte sur un panel de 61 entreprises rassemblant plus de 600 000 salariés en France. Elle est complétée de données concordantes obtenues à partir de deux autres sources : des observations de marché effectuées par Natixis Interépargne, d'une part, l'enquête réalisée par Hewitt Associates en mars 2009, portant sur 65 entreprises dont 3/4 du CAC 40, d'autre part.

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