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Inutile de brider l'accès au Web 2.0, mais il faut maîtriser ses risques

L'actualité | L'interview | publié le : 16.06.2009 |

E & C : Vous avez demandé à la société Dynamic Markets de réaliser une étude mondiale* sur les perceptions des technologies Web 2.0 dans le milieu professionnel. Quels en sont les principaux enseignements pour la France ?

D. L. : Une très large majorité des entreprises (85 %) laissent leurs employés accéder aux ressources du Web 2.0, mais seules 17 % d'entre elles déclarent avoir des solutions pour sécuriser les usages. De plus, 43 % des employeurs reconnaissent que les utilisateurs essaient de contourner les restrictions de sécurité mises en place. La plupart disposent de chartes d'utilisation d'Internet, mais si aucun contrôle n'est effectué, elles n'ont pas une grande utilité, alors que les menaces sont réelles.

E & C : Quel type de menaces ?

D. L. : Les réseaux sociaux sont une cible privilégiée des cybercriminels. Ils peuvent toucher des millions d'utilisateurs avec une grande facilité. Autres dangers identifiés : la fuite d'informations, volontaire ou involontaire. Il existe aussi un risque sur la productivité si un collaborateur passe beaucoup de temps sur ce type de sites pour un usage personnel.

E & C : La solution ne serait-elle pas d'interdire l'accès à Facebook, par exemple, comme certaines entreprises l'imaginent ?

D. L. : C'est une question d'arrière-garde. Les résultats de l'étude montrent qu'il s'agit plutôt de trouver un juste équilibre entre les avantages du Web 2.0 et la maîtrise des risques avec des technologies de protection. Comment, aujourd'hui, envisager d'interdire aux équipes RH d'utiliser LinkedIn pour recruter, ou aux équipes marketing d'aller surfer sur Facebook pour identifier des prospects ? Les trois quarts des responsables informatiques interrogés subissent d'ailleurs la pression des salariés pour que l'entreprise s'ouvre encore davantage au Web 2.0. C'est un phénomène social qui ne peut plus être ignoré.

* Etude réalisée auprès de 1 300 responsables informatique dans dix pays.

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