logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'actualité

175 100 emplois disparus en un trimestre

L'actualité | publié le : 16.06.2009 |

Deux fois plus d'emplois ont été détruits au 1er trimestre 2009 que sur l'ensemble de l'année 2008.

Historique ! 175 100 postes ont disparu au 1er trimestre 2009 et près de 300 000 en un an. Ce qui porte le nombre de salariés recensés dans les établissements affiliés à l'assurance chômage à 16,5 millions à la fin mars 2009. Ce triste bilan de l'emploi salarié, présenté le 10 juin par Pôle emploi, est un record enregistré par l'économie nationale.

15 % d'intérimaires en moins

En première ligne, l'industrie (notamment le textile/habillement, le bois/papier et le caoutchouc/plastique) et le tertiaire, qui perdent respectivement 1,5 % (48 800 postes de travail) et 1,1 % (124 800 postes) au 1er trimestre. Et c'est sans compter la situation catastrophique de l'intérim, qui enregistre, à lui seul, une baisse de 15 % sur la période (84 900 intérimaires en moins). Désormais, les employeurs n'ajustent plus seulement leurs effectifs en ne recourant plus au travail temporaire, ils s'attaquent aux CDD et aux CDI. Seul le secteur de la construction affiche une augmentation annuelle de ses effectifs, même si un léger tassement a été constaté ces trois derniers mois, avec 1 300 postes passés à la trappe. Là aussi, c'est du jamais-vu.

Géographiquement, la Corse fait figure d'exception en enregistrant une hausse (+3,7 %), à l'opposé du Languedoc-Roussillon (- 3,5 %), qui paye le plus lourd tribut, suivi de l'Aquitaine (-1,7 %), du Limousin (-1,6 %), des Pays de la Loire et du Centre (- 1,5 % chacun).

Pas de mieux à attendre au 3e trimestre 2009

Le baromètre Manpower des perspectives d'emploi, publié le 9 juin, n'est pas plus optimiste. Ainsi, le solde net d'emploi est toujours négatif et s'établit à -4 %, soit 2 points de moins qu'au 2e trimestre 2009.

Seuls 3 % des employeurs interrogés prévoient une augmentation de leurs effectifs tandis que 6 % d'entre eux s'attendent à une réduction. Très largement (89 %), les employeurs français n'envisagent pas de modifications de leurs effectifs.

Les plus inquiets se trouvent en Ile-de-France, puis dans la région Ouest. Aucun secteur n'est épargné, exception faite de celui des producteurs et distributeurs d'électricité, de gaz et d'eau.