Accrochez-vous. Quand on pose la question suivante à 100 000 habitants de la planète : « Le service ressources humaines de votre entreprise vous a-t-il aidé pour atteindre vos objectifs d'emploi ou d'employabilité ? », les 4 500 Français interrogés sont les salariés les moins négatifs au monde ! Alors que, globalement, 51 % des humains affichent une déception vis-à-vis du service RH de leur entreprise, seuls 21 % des salariés français expriment le même sentiment. Tel est l'un des enseignements «ébouriffants» que l'on peut tirer de l'étude Kelly Services (1), réalisée en 2009 auprès de 34 pays - Amérique du Nord, Asie-Pacifique et Europe -, et dont nous avons récupéré les chiffres la semaine dernière. De là à en déduire que « les services RH français sont les meilleurs du monde ! », il n'y a qu'un pas.

L'étude Kelly réserve d'autres surprises à découvrir dans le tableau ci-contre. Exemples ? Les salariés allemands sont particulièrement négatifs vis-à-vis de leur service RH, à l'inverse des Indiens. Les salariés russes, turcs et ukrainiens se montrent davantage déçus que les Américains et que les Portoricains par la formation professionnelle offerte par leurs employeurs.

Les salariés chinois, russes, indonésiens craignent davantage l'obsolescence de leurs compétences clés dans les cinq ans à venir que leurs homologues suédois et norvégiens.

Les Turcs sont les plus fervents partisans de l'affirmation de la responsabilité unique des employeurs en matière d'entretien des compétences, alors que l'idée de coresponsabilité employeur-employé est mondialement partagée...

Et les Japonais dans tout ça ?

Question 1 Le service RH de votre entreprise vous a-t-il aidé pour atteindre vos objectifs d'emploi ou d'employabilité ? Les taux de réponses dans la colonne expriment des avis négatifs.

Question 2 Jugez-vous suffisante la formation professionnelle délivrée par votre employeur pour entretenir vos compétences et développer votre carrière ? Les taux de réponses reflètent des avis négatifs.

Question 3 D'ici à cinq ans, pensez-vous que vos compétences courantes, de base, devront être révisées afin que vous puissiez continuer à occuper votre poste et à faire face aux changements qui pourraient y intervenir ? Les taux de réponses expriment des avis positifs.

Question 4 Qui est responsable de l'entretien des compétences ? Trois réponses ont été possibles : l'employeur, le salarié, coresponsabilité des deux.

Question 5 Quelles modalités pédagogiques ou niveau de formation jugez-vous nécessaires pour vous aider à accompagner les changements dans votre travail ?

Quatre réponses étaient possibles : diplômes universitaires ou équivalents ; formations professionnelles externes ; formations internes sur le lieu de travail ; autoformation.

Dans chaque colonne sont d'abord précisé la moyenne mondiale, puis les résultats par pays.

Nous avons utilisé deux codes couleurs pour identifier deux attitudes marquées.

En orange, les réponses supérieures d'environ 10 points à la moyenne mondiale ; ce qui traduit soit une forte déception, soit une forte attente vis-à-vis de la question abordée.

En vert, les réponses inférieures d'environ 10 points à la moyenne mondiale ; ce qui traduit soit un relatif satisfecit, soit une faible attente vis-à-vis de la question abordée.