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GESTION DES COMPÉTENCES, LA GRANDE ILLUSION Bernard Merck et Pierre-Eric Sutter, de Boeck, 296 pages, 29,50 euros.

Enjeux | Livres | publié le : 02.06.2009 |

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GESTION DES COMPÉTENCES, LA GRANDE ILLUSION Bernard Merck et Pierre-Eric Sutter, de Boeck, 296 pages, 29,50 euros.

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L'objectif de la gestion prévisionnelle des compétences (GPEC) est de valoriser la compétence des organisations en élargissant et en valorisant les compétences individuelles et l'employabilité des individus. Pourtant, grand nombre de projets de GPEC n'ont été que des façades de respectabilité, permettant de faire passer des licenciements massifs.

Plus qu'une tromperie volontaire, ce décalage entre l'intention et l'action constitue ce que Bernard Merck et Pierre-Eric Sutter, tous deux experts en gestion des compétences, appellent «la grande illusion». La raison est à chercher dans la naïveté des dirigeants, des managers et des salariés, qui ont cru qu'il était possible de gérer les compétences comme on gère des stocks ou des ressources, c'est-à-dire qu'il était possible de concilier une approche matérielle de gestion et une approche immatérielle humaniste. Les auteurs défendent l'idée qu'il faut refonder la démarche compétence en s'appuyant sur le sens. Tout d'abord donner du sens au travail, fondement de la performance sociale de l'organisation. Ils préconisent également une autre approche de «l'homme au travail» afin de créer de la valeur, et pas seulement, bien sûr, en termes financiers.

Enfin, il faut savoir évaluer les compétences, pierre angulaire des démarches de GPEC. Les auteurs proposent, pour ce faire, une analyse et une méthodologie afin d'aider les gestionnaires à approfondir leur réflexion en la matière. L'objectif affiché de l'ouvrage étant de démontrer que la performance sociale est une condition de la performance globale de l'organisation.

P. R.