Avec 18 % des 15-24 ans au chômage, la France n'a pas de quoi pavoiser. Ce piètre score la place en 23e position sur les 30 pays membres de l'OCDE. Certes, la crise est là, mais force est de constater que le problème lui est bien antérieur. Voilà près de trente ans que le serpent de mer de l'emploi des jeunes refait régulièrement surface.
Les premières victimes sont, encore et toujours, les jeunes sans qualification. Quant aux diplômés, notamment ceux issus de l'université, ils connaissent souvent un véritable parcours du combattant, émaillé de stages, d'emplois précaires et de périodes d'inactivité, avant de décrocher un emploi stable.
De quel mal souffre donc la France ? La diplômite, pour commencer. Ensuite, la recherche du mouton à cinq pattes : quel employeur ne rêve pas d'un jeune diplômé, bien sûr, mais qui soit également expérimenté ? Les non-diplômés n'ont, quant à eux, qu'à passer leur chemin. Autre problème culturel : les jeunes sont considérés - au même titre que les seniors - comme une variable d'ajustement. A eux la flexibilité et la précarité. Depuis trente ans, les plans jeunes s'enchaînent... avec le succès que l'on sait !
