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Les pratiques

Le Transit combine GPEC et formations à la carte

Les pratiques | publié le : 19.05.2009 |

L'entreprise d'insertion Le Transit a intégré les choix de mobilité des salariés dans l'élaboration de son référentiel des emplois et des compétences.

A Villefranche-sur-Saône (Rhône), l'entreprise d'insertion Le Transit mène, depuis 2006, un projet de GPEC pour ses personnels permanents (19 salariés), dont la plupart encadrent près de 70 personnes par an en insertion (30 équivalents temps plein), dans les métiers du bâtiment, des espaces verts et des services aux particuliers et aux professionnels. Ce projet concerne toutes les fonctions de l'association, direction comprise, dans l'optique de fidéliser l'effectif tout en anticipant un transfert des compétences.

Moins d'aides publiques

« Ce processus était devenu nécessaire, explique Nathalie Eloy, responsable des ressources humaines, parce qu'un quart des salariés sont âgés de 50 ans ou plus, et que Le Transit devait se rendre moins tributaire des subventions. Pour disposer de notre agrément, la part des aides publiques que nous sollicitons - pour assurer l'accompagnement socioprofessionnel des salariés en insertion - ne doit pas excéder 30 % de notre budget, qui atteint 1,2 million d'euros. En 2002, elles en représentaient la moitié, contre 20 % aujourd'hui. »

En 2006, la direction approfondit sa réflexion sur la GPEC avec l'aide d'Agefos-PME Rhône-Alpes, qui n'est pas son Opca - Le Transit cotise, en effet, à Habitat Formation, relevant du champ sanitaire et social, et au Fafsea, relevant du secteur agricole -, mais qui l'avait invité à une action collective sur l'illettrisme, cofinancée par le FSE. Elle lui a recommandé des cabinets-conseils. L'association a retenu l'un d'eux (Exoteam) pour interviewer les salariés et rédiger des profils de poste sur mesure. « A ces fiches ont été associés des critères de mobilité afin de faire évoluer le contenu des métiers selon les aptitudes des personnes, souligne Nathalie Eloy. Il vaut mieux partir des compétences avérées plutôt que des lacunes à combler. »

Echanges avec une psychologue du travail

L'association s'est réorganisée sur cette base, en combinant différemment les tâches de chacun (administratives, commerciales, managériales et/ou de production). La démarche de GPEC a, par ailleurs, donné lieu à trois bilans de compétences, systématisé les formations techniques pour les chefs de chantier et les formations managériales pour les conducteurs de travaux. De plus, ces derniers, une fois par mois, rencontrent une psychologue du travail pour une séance d'analyse de la pratique. « Les échanges sont confidentiels, précise la RRH, mais libèrent la parole. Ces salariés abordent ensuite plus facilement avec moi leurs souhaits de formation et d'évolution. »

Pour toutes ces actions, Le Transit a mobilisé son plan à hauteur de 10 000 euros par an, plus 5 000 euros sur fonds propres. Même si l'entreprise d'insertion cotise à deux Opca, explique la RRH, elle n'a pas de convention collective, donc pas accès aux fonds mutualisés. S'agissant du DIF, il est financé sur le plan.