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Les réactions de L'ANDRH face à la crise

L'actualité | publié le : 19.05.2009 |

L'ANDRH a présenté, le 12 mai, ses propositions visant, durant la crise, à préserver le capital humain de l'entreprise.

A quelques semaines de la fin de son mandat, Charlotte Duda, présidente de l'ANDRH jusqu'au 27 juin, présentait, la semaine dernière, le fruit des réflexions de son association pour « faire de l'humain la priorité » dans cette période de crise. Ces réflexions sont regroupées dans un document intitulé «Innovation sociale et performance économique : emploi, emplois ?».

En matière de formation professionnelle, jugée « trop complexe », l'ANDRH plaide, notamment, pour que les régions assument « pleinement leur rôle de chef de file », et préconise un accompagnement individualisé des personnes. Sur ce point, l'association regrette que le gouvernement n'ait pas repris la proposition de l'ANI du 7 janvier 2009 de créer un droit à la formation initiale différée pour les jeunes peu qualifiés.

Prudente sur la question des hausses de salaires et persuadée que les pensions de retraite sont vouées à baisser, l'ANDRH souhaite développer l'épargne retraite et salariale. A l'adresse des pouvoirs publics, l'association estime que l'enjeu « crucial » est de « stabiliser et [de] rendre lisibles les dispositifs » d'épargne existants, condition préalable pour que les entreprises convainquent les salariés de s'engager.

Gestion des talents

A l'adresse des directions, l'ANDRH préconise d'informer les salariés sur ce qui existe. D'une part, pour qu'ils ne tombent pas des nues devant la faiblesse de leur pension, mais aussi afin de « réduire le risque juridique pour l'entreprise qui continuerait à utiliser sans discernement les systèmes de préretraite », le salarié pouvant lui reprocher de l'avoir privé d'une retraite à taux plein.

La «gestion des talents» - notion qui ne se limite pas aux cadres à haut potentiel, précise l'association - revêt un double enjeu : une opportunité de poursuivre la construction sociale européenne, et une manière de préparer la sortie de crise. L'ANDRH souhaite favoriser la mobilité, en assurant la portabilité de droits d'un pays à l'autre - statut social européen du salarié, notamment- et en facilitant l'immigration de travail. Afin de « recruter dans de nouveaux viviers de talents », l'ANDRH reprend la proposition de l'association Jeunesse et Entreprises et appelle à l'embauche en stage qualifiant d'au moins un jeune par tranche de 100 salariés.

Label diversité

Pour favoriser la diversité, l'ANDRH s'appuie principalement sur son «label diversité», qu'elle souhaite promouvoir et adapter aux PME et aux entreprises publiques. L'association ne se prononce pas sur les statistiques ethniques ; prudemment, elle préconise des outils pour « mesurer la discrimination perçue par les salariés ». En revanche, elle adopte une position forte sur la laïcité dans l'entreprise, dont elle fait une priorité, afin de « lutter contre la montée du fait religieux ».

Enfin, en matière de santé au travail, l'ANDRH se concentre sur le stress, estimant que, pour le reste, le terrain est déjà occupé par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux. Elle propose principalement de développer des outils de mesure du risque et d'améliorer la communication.