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Enquête

Une mobilité au service de la gestion de l'entreprise

Enquête | publié le : 19.05.2009 |

Chez LCL, les mutations géographiques sont perçues comme un support à la politique d'évolution des collaborateurs à potentiel.

La mobilité géographique ? Une nécessité pour LCL, selon Gérard Braconnier, gestionnaire RH pour les cadres supérieurs, qui a lui-même vécu 12 changements de lieu de travail durant sa carrière au sein de la banque. Le phénomène n'est pas nouveau. Les premiers textes encadrant la mobilité dite nationale datent de 1975. « Cette politique répond à des besoins de gestion. Nous disposons d'un réseau de 2 000 agences », explique Gérard Braconnier.

Les cadres directement concernés

Principal effectif visé : les cadres, dont les postes vont de la direction d'agence à celle d'un réseau, en passant par des postes marketing en back-office. Sans oublier les emplois réservés aux experts, à l'instar des juristes, ou à des missions ponctuelles relatives à la banque privée. La mobilité géographique est, ainsi, un outil au service de l'accompagnement de cadres dits «à potentiel» dans un parcours professionnel ponctué de plusieurs étapes. « La mobilité arrive en soutien de cette logique de gestion de carrière. Une carrière de manager dans une banque de réseau national comme LCL passe, le plus souvent, par des mobilités en province », ajoute le responsable RH.

Comités de carrière

Tous les quatre ans, ces salariés sont donc invités à évoluer en interne selon une trajectoire construite dans des comités de carrière. « Le système n'est pas rigide. Simplement, nous savons quels sont les postes à tenir pour progresser chez LCL. » Des entretiens de gestion, à fréquence variable selon le collaborateur, sont ainsi effectués, puis examinés par sa hiérarchie.

« Nous abordons ses desiderata en termes de poste, ses souhaits d'évolution ; ses voeux de mutation géographique n'arrivant que dans un second temps. Ainsi, s'il dispose des compétences requises et souhaite accéder à une direction régionale - il y en a 52 en France -, nous validons sa candidature sur ce poste, puis voyons s'il y a adéquation entre les besoins de LCL et ses souhaits géographiques », précise Gérard Braconnier.

Clause de mobilité

Quoi qu'il en soit, tous ces cadres du Lyonnais ont signé un contrat de travail prévoyant une clause de mobilité. Ils savent qu'ils sont susceptibles de bouger pour répondre aux besoins de l'entreprise... Et pas seulement vers le sud de la France, Gérard Braconnier y veille.

Pour motiver les plus hésitants, la banque accompagne ces déménagements d'un coup de pouce matériel non négligeable. Ainsi, une «prime forfaitaire de mutation» correspondant à deux mois de salaire est allouée, complétée d'une prise en charge des frais de déménagement, d'une participation aux frais de loyers variable, selon les zones, de 450 euros à plus de 2 000 euros sur Paris, et d'une enveloppe travaux, si besoin. Accessoirement, un cabinet d'outplacement peut être diligenté pour faciliter la recherche d'emploi du conjoint après plusieurs mois infructueux.

En moyenne, une centaine de mobilités géographiques sont effectuées chaque année, pour une population mobile potentielle de 800 cadres.

LCL

• Activité : banque et services financiers.

• Effectifs France : 22 000 salariés.

• Chiffre d'affaires 2008 : 3,771 milliards d'euros.