Chez Thales, le cadrage de la mobilité géographique est « clair, connu et compris de tous », affirme Jean-Louis Onnis, directeur du recrutement et de la mobilité au sein de la DRH corporate. Réparti sur 60 sites français, le groupe électronique se déploie selon une cartographie organisée en grands bassins d'emploi : Bordeaux/Toulouse, Paca Cannes-Sophia Antipolis, Centre Orléans-Vendôme-Châtellerault, le Grand Ouest Cholet-Brest-Rennes et, enfin, la région parisienne, qui réunit 20 000 emplois sur les quelque 35 000 de l'Hexagone. Un pôle nordiste, plus récent, complète ce maillage.

Le process de mobilité géographique s'articule autour de deux approches possibles pour un salarié. « Individuelle, tout d'abord, lorsqu'elle fait suite à une offre identifiée dans la bourse à l'emploi interne. Le salarié intéressé par une mobilité envoie sa candidature, déclenchant, ainsi, une procédure de recrutement interne classique qui comprend, notamment, un entretien avec l'opérationnel », décrit Jean-Louis Onnis. Elle sera, ensuite, suivie de rendez-vous avec la DRH.

L'autre voie est, elle, collective puisque intégrée dans la procédure de gestion des ressources humaines. Elle s'appuie sur l'entretien de développement professionnel, réalisé en cours d'année et distinct de l'entretien d'évaluation. A cette occasion, est abordée l'orientation de carrière, pour laquelle peut se poser la question de la mutation régionale. « Et c'est souvent le cas », précise le responsable RH qui, à la suite de ces échanges, va mettre en oeuvre les plans d'action nécessaires. Dans tous les cas, un préavis de trois mois est de rigueur, ainsi qu'une proposition écrite comportant les nouveaux éléments - objets d'un avenant - et ceux maintenus dans le contrat de travail.

Au total, 1 500 mobilités géographiques sont enregistrées, chaque année, chez Thales. « Notre politique est de dire que rien n'est impossible en matière de changement de lieu de travail, aucun circuit type. Par ailleurs, un manager ne pourra jamais s'opposer au départ d'un de ses collaborateurs et aucun salarié n'est tenu à la mobilité s'il n'en a pas envie », avance Jean-Louis Onnis, persuadé de l'intérêt de pouvoir mener, chez Thales, plusieurs vies. « C'est sain en interne et attractif vis-à-vis de l'extérieur. » La direction en est si convaincue qu'elle a lancé un programme visant à développer les facteurs d'attractivité du groupe dans lequel la mobilité tient une bonne place.

• Activité : systèmes d'information pour l'aéronautique, le spatial, la défense et la sécurité.

• Effectifs monde : 70 000 salariés, dont la moitié en France.

• Chiffre d'affaires 2008 : 13 milliards d'euros.