logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les pratiques

Pas de «sous-GRH» pour les sous-traitants

Les pratiques | publié le : 12.05.2009 |

En Rhône-Alpes, 40 PME de sous-traitance reçoivent un appui-conseil en GRH.

En Rhône-Alpes, 40 entreprises bénéficient actuellement d'un appui-conseil en GRH entièrement financé par le conseil régional. Elles appartiennent à des secteurs différents, mais sont comparables par leur taille (de 20 à 50 salariés) et leur vocation de sous-traitance. Au mois d'octobre 2008, la région avait proposé cette expérimentation dans cinq bassins d'emploi : Annonay (Ardèche), Bourg-en-Bresse, Saint-Etienne, Nord-Isère et vallée de l'Arve (Haute-Savoie). Elle en a confié l'animation à Aravis, Agence Rhône-Alpes pour la valorisation de l'innovation sociale et l'amélioration des conditions de travail, membre du réseau Anact.

Thèmes défensifs

A l'époque, les effets de la crise ne s'étaient pas encore fait sentir. « Les problématiques qui intéressaient ces entreprises concernaient surtout le recrutement, ainsi que le développement et la transmission des compétences, déclare Jean-Louis Gagnaire, vice-président en charge de l'économie. La tonalité des besoins a considérablement évolué. » Ce sont des thèmes plus défensifs qui mobilisent, aujourd'hui, les employeurs.

Chez Aravis, Carine Belin, chargée de mission, évoque, par exemple, « la nécessité de développer la polyvalence pour compenser l'arrêt de l'intérim », dont les recrues pouvaient représenter, selon les cas, jusqu'à 30 % de l'effectif. Autre préoccupation, selon elle : « Maintenir la motivation des salariés, malgré des mesures de chômage partiel, voire de licenciements économiques, qui concernent près d'un tiers de ces entreprises. D'autres ont besoin de maintenir un bon niveau de dialogue social, pour éviter d'ajouter le moindre jour de grève à une situation économique tendue. »

L'action collective doit permettre, en six mois, d'engager des mesures concrètes. Au programme : six demi-journées de séminaires et quatre journées de conseil individuel, en entreprise, pour y mener un plan d'action. Le principe est d'alterner une réunion de dirigeants, pour cerner leurs enjeux avec l'aide d'un consultant (huit au total), avec une journée d'intervention individuelle en entreprise (diagnostic, puis déploiement des mesures). Les quatre demi-journées restantes serviront, pour les dirigeants, à confronter leurs difficultés et leurs idées avec celles des autres. « Le conseil venu d'un pair a parfois plus de poids que celui d'un expert, même s'il est similaire », analyse Carine Belin. Le consultant apportera, toutefois, des éclairages théoriques sur le management : comment instaurer la polyvalence, créer des fiches de poste, ou associer l'encadrement aux décisions relatives, par exemple, aux rémunérations, au recrutement, ou à l'élaboration du plan de formation.

1 000 bénéficiaires

La démarche comprend, globalement, 200 jours de prestation. Elle vient compléter un programme de plus grande ampleur en faveur des industries de sous-traitance, créé en 2006. Il a déjà bénéficié à près de 1 000 entreprises sur des enjeux de stratégie, de performance, de visibilité commerciale ou d'apports de financement via un fonds régional de garantie.