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Enquête

Un vote électronique sans anicroche

Enquête | publié le : 28.04.2009 |

La Banque Postale recourait pour la deuxième fois au vote électronique pour ses élections professionnelles. Le système s'est révélé fiable.

Du 27 mars au 2 avril 2009, les 1 800 salariés de La Banque Postale ont élu leurs représentants et donné la majorité à la CFDT (46,41 %), devant le SNB (CFE-CGC) (27,58 %) ; FO (15,39 %) et la CGT (10,63 %). La CFTC ne présentait pas de listes. Le SNB se présentait dans les deux collèges, techniciens et cadres. Comme pour les précédentes élections, en 2006, une commission de suivi paritaire a été créée, qui a « permis des échanges au fur et à mesure sur les multiples questions qui se sont posées », explique Sylvie François, DRH de LBP et des services financiers de La Poste, dont LBP est une filiale. Peu nombreux, les salariés mis à disposition ont choisi de voter chez leur employeur, indique la direction.

Vote depuis le poste de travail

Les salariés n'ont pas eu à se déplacer jusqu'aux isoloirs : le vote était électronique. « Dix minutes après la clôture du scrutin, nous avions les résultats », se réjouit Sylvie François. Outre la rapidité du dépouillement, cette dernière voit plusieurs avantages à ce mode de consultation. Il permet des économies de papier, et favorise la participation, alors que les salariés de LBP sont très dispersés : 75 % ont voté. C'est moins qu'aux élections de 2006 (83 %) déjà électroniques, mais il s'agissait, alors, des premières élections professionnelles depuis la création de LBP, la même année.

Un objectif de 70 % de participation

« Nous nous étions fixés un objectif minimal de 70 % de participation, afin d'inscrire le dialogue social au centre de la construction de l'entreprise, nous sommes donc très satisfaits », déclare Sylvie François.

Malgré les enjeux de l'élection, renforcés par la loi du 20 août, la direction et les syndicats n'ont pas craint de recourir au vote électronique, à l'origine de quelques déconvenues. Par exemple, les électeurs au scrutin prud'homal de 2008 à Paris - où le vote électronique était expérimenté -, équipés d'anciennes versions du navigateur Firefox, ne voyaient pas s'afficher le bulletin de la CGT, qui a déposé un recours auprès de la Cnil.

La Banque Postale avait d'ailleurs choisi « le même prestataire que celui qui avait été retenu pour les élections prud'homales, Election Europe ». Mais, dans l'entreprise, « tout a bien fonctionné », affirme Sylvie François. « Je n'ai eu aucun écho négatif », confirme Martine Zimmermann, de la F3C CFDT. « Notre principal problème a été de concilier la durée du scrutin (une semaine) avec les délais prévus dans le Code du travail », précise Sylvie François.