La révolution attendue à la suite de la loi sur la démocratie sociale du 20 août 2008 est-elle en marche ? Petit rappel : les cinq «grandes» confédérations (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC) ont perdu leur présomption irréfragable de représentativité et le scrutin pour les élections professionnelles est ouvert aux autres listes dès le premier tour. Désormais, la représentativité est principalement fondée sur le critère d'audience, avec le fameux seuil de 10 % des voix recueillies pour qu'un syndicat soit considéré comme représentatif dans l'entreprise.

Des interrogations demeurent : comment s'assurer de la fiabilité des résultats ? Que va-t-il advenir des interlocuteurs traditionnels des DRH ? Quels sont les risques de contentieux ? Autant de questions dont les réponses se préciseront d'ici à 2012, au fur et à mesure de la tenue des élections professionnelles «nouvelle formule» dans l'ensemble des entreprises. Une chose est sûre : les premiers résultats confirment bien une reconfiguration du paysage syndical avec, notamment, une réduction du nombre de syndicats représentatifs, et ce malgré des jeux d'alliance parfois complexes.