Alors que le Revenu de solidarité active (RSA) remplacera le Revenu minimum d'insertion (RMI) à compter du 6 juillet prochain, une étude de la Drees* relativise son efficacité sur l'emploi.

Entre les mois de mai et juin 2008, les chercheurs ont comparé les parcours professionnels de 2 900 bénéficiaires de l'une ou l'autre allocation en fonction de leur rattachement, ou non, à une zone d'expérimentation. Il apparaît, ainsi, que seules 19,1 % des personnes en zone «test» ont accédé à l'emploi, soit à peine un point de plus que celles qui ont continué à bénéficier du RMI. Des écarts plus « significatifs » apparaissent, en revanche, en fonction de la situation familiale : parmi les célibataires sans enfants, 22 % des bénéficiaires du RSA ont commencé un emploi, contre 17 % des bénéficiaires du RMI.

Au regard du niveau de qualification, la différence se creuse encore : si 35 % des titulaires du bac ou d'un diplôme supérieur ont signé un contrat de travail en zone «test», ils ne sont plus que 18 % en zone «témoin». « Il semblerait, donc, que l'accès à l'emploi ait été facilité par le RSA pour les populations ne cumulant pas trop d'obstacles de type manque de qualification ou problèmes de garde d'enfant », concluent les auteurs de l'étude.