Le 15 avril, à Cerizay (79), les 1 000 salariés de l'équipementier Heuliez ont soufflé de soulagement en apprenant la décision du tribunal de commerce de Niort : leur entreprise échappe, pour le moment, à la liquidation et se trouve placée en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois. Ce délai doit permettre, selon le tribunal, « l'établissement d'un bilan économique et social et de propositions tendant à la continuation ou à la cession de l'entreprise » par l'administrateur qui sera désigné. Heuliez doit mettre cette période à profit pour assurer le lancement de sa voiture électrique.

« Cette décision va nous permettre de continuer à travailler et de trouver des partenaires, a indiqué, à la presse, Claude Point, DS CFDT. Maintenant, il faut régler le plus rapidement possible le paiement des salaires de mars. »

L'Etat s'était déjà engagé à verser 10 millions d'euros via le Fonds stratégique d'investissement (FSI), et il sollicite EDF pour nouer un accord avec le carrossier à hauteur de 5 millions d'euros sur le développement des batteries électriques. La région devrait aussi participer au refinancement.

L'équipementier bénéficie, depuis octobre 2007, d'une procédure de sauvegarde, mais sa situation ne s'est pas améliorée depuis. Il ne fabrique plus actuellement qu'une vingtaine d'exemplaires du coupé-cabriolet Opel Tigra par jour. Ce modèle doit être arrêté en juillet.