Dans leur recherche de flexibilité, les entreprises ont de plus en plus tendance à externaliser la gestion de leurs ressources humaines. Elles transfèrent ainsi leurs emplois vers des tiers (sociétés de portage, d'intérim, SSII...) amenés à établir les contrats de travail de salariés qui n'exerceront pas chez eux. Or, ce type de contrat pose à la fois la question du lien de subordination et celle du statut du salarié, à la frontière de l'indépendance et du salariat. Un problème qui peut constituer un frein au développement de cette forme de travail.

Le gouvernement, qui cherche par tous les moyens à relancer l'emploi, voudrait lever cette insécurité juridique. Les experts s'en emparent, mais, pour l'instant, il n'y a pas d'avancées significatives. En outre, ces emplois sont très critiqués par les syndicats et certains observateurs. Le portage salarial, le travail en régie, le prêt de main-d'oeuvre, l'intérim... restent des emplois de qualité souvent médiocre, de courte durée, modulables, avec une faible protection sociale.

A l'heure où Pôle emploi annonce que les intentions de recrutement des entreprises passent sous la barre de un million en 2009, toutes les pistes pour créer de nouveaux emplois doivent, certes, être activées. Mais il faudra vérifier que ce type de poste permettra aux salariés de travailler dans de bonnes conditions et de vivre dignement.