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Menace sur les chantiers navals de Bénéteau

L'actualité | publié le : 07.04.2009 |

Des réductions d'effectifs menacent le leader de la construction de plaisance. Les syndicats attendent d'être informés en comité central d'entreprise. Ils viennent d'accepter la création de cet organe, alors que les entreprises du groupe ont fusionné le 1er février dernier.

Les chantiers navals Bénéteau, qui emploient, avec Jeanneau, l'autre marque du groupe, 4 000 personnes en France, échapperont-ils à un plan social d'ampleur ? Le 2 avril, le Figaro, disposant d'un document interne, affirmait que le groupe serait en passe d'annoncer 700 à 800 suppressions d'emploi. « Ils ne nous disent rien, mais la direction a laissé planer l'information que nous étions trop nombreux », indiquait alors Michel Chopin (CGT Bénéteau).

Chômage technique depuis janvier

Les commandes sont en berne et le groupe de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (85), leader du marché, prévoyait, en fin d'année dernière, une chute de son chiffre d'affaires de 30 % à 40 % sur l'exercice 2008-2009. Elle atteindrait 48 % au premier trimestre de cette année.

Les sites du groupe ont déjà mis en place des mesures importantes de chômage technique depuis janvier, qui doivent se poursuivre jusqu'en juillet prochain. Les syndicats veulent négocier la prolongation maximale du chômage partiel jusqu'à une éventuelle reprise du marché.

Une autre stratégie de retardement, déployée par la CGT, a consisté à profiter de la situation juridique du groupe qui a bouclé, le 1er février dernier, une fusion entre trois entités : Bénéteau, Jeanneau et BJ Technologies. La direction ne peut, en effet, annoncer un plan social qu'en comité central d'entreprise. Les élus CGT ont refusé de siéger dans les CE qui devaient nommer les membres de ce nouveau comité central.

Comité central d'entreprise

Cette instance a pourtant vu le jour, le 3 avril. « Tous les syndicats ont signé, précise Emmanuel Landreau, DS CFDT de Jeanneau. Personne n'avait plus intérêt à poursuivre cette stratégie. Aujourd'hui, les gens dans les ateliers veulent savoir ce qui les attend. »