Les DRH ont vite été rattrapés par la crise : sans surprise, le baromètre européen de la fonction RH, réalisé par Hewitt et publié le 25 mars, constate que la pression sur la réduction des coûts est devenue le facteur le plus influent de la conduite des politiques sociales, alors qu'il ne figurait qu'au septième rang l'année dernière.

Si l'agenda de la direction des ressources humaines met encore en avant, pour la période 2009-2011, le développement du leadership (38 %), la rétention des talents (34 %) et l'amélioration de l'engagement des salariés (30 %), la réduction des coûts de main-d'oeuvre pointe juste derrière, passant de la douzième à la quatrième position en un an (28 %, contre 7 % en 2008).

Et encore, est-ce sans doute parce que 72 % des DRH interrogés ont déjà pris ou planifié des mesures concernant la réduction des effectifs et, pour 66 % d'entre eux, la fin des contrats d'intérimaires.

Mais l'organisation et les modes de fonctionnement de la GRH sont aussi remis en cause : 29 % des répondants estiment que la fonction devra se réorganiser. Et, pour 28 %, la mesure de la valeur ajoutée de la fonction - vieux sujet - va redevenir prégnante. Or, si une majorité de participants reconnaissent le besoin d'améliorer leur performance pour répondre aux objectifs de l'entreprise, la capacité à mesurer leurs pratiques apparaît comme la lacune la plus flagrante de la fonction (76 %).