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Enquête

« Compenser le chômage partiel »

Enquête | publié le : 24.03.2009 |

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« Compenser le chômage partiel »

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Comme de nombreux sous-traitants de l'industrie et de l'automobile, le site SKF de Saint-Cyr-sur-Loire a été touché de plein fouet par la crise. Depuis le mois de septembre, la production a baissé de 30 %. « Au début, notre accord sur les 35 heures, qui prévoit un volet flexibilité, nous a permis de faire face à la baisse de la production sans impacter les rémunérations, en jouant sur la modulation des horaires. Aujourd'hui, cela ne suffit plus », explique Georges Laubry, directeur et DRH du site.

Ce mois-ci, plus de 100 collaborateurs seront placés en chômage partiel. Georges Laubry a alors entrepris de décaler de trois mois la mise en place de l'augmentation de 2,7 % des rémunérations, essentiellement des augmentations générales pour les salariés de la production, accordées en 2009 : « L'argent ainsi économisé va servir à compenser la perte subie par les salariés en chômage partiel. »

Recours à la formation

La direction a également profité de la faiblesse de l'activité pour avancer la mise en place de formations. Mais les salariés verront tout de même leur rémunération globale diminuer, car l'intéressement, qui était précédemment de 3 000 euros, devrait revenir à 2 450 euros en 2009. De même, la participation versée en 2008 au titre de l'exercice 2007, qui représentait 9,1 % du salaire brut annuel, va également diminuer en 2009.

Pour le moment, l'emploi n'est donc pas touché, mais le nouvel accord GPEC, en cours de négociation, « développe un volet mobilité externe pour mieux accompagner les salariés qui souhaitent partir », explique Georges Laubry.

« Nous faisons le maximum pour passer la crise au mieux, mais sa durée demeure incertaine. Et, si ça se prolonge, le climat social risque de s'en ressentir », prévoit-il.

A l'écoute des salariés

D'où un effort sur la communication interne : « En temps de crise, le DRH doit faire sentir aux salariés qu'il est à leur écoute, préserver la vision de l'avenir et la communiquer. » Sans pour autant nier la réalité. « Tous les mois, à l'occasion du comité d'entreprise, nous transmettons et commentons nos résultats économiques afin que tout le monde soit informé et conscient des difficultés », explique Georges Laubry.

SKF

• Activité : sous-traitant pour l'automobile et l'industrie (roulements à billes).

• Effectifs : 1350 salariés.

• Contexte : baisse de la production de 30 % depuis septembre 2008.