Développeurs de compétences, dénicheurs de talents, ou... cost killers, voire coupeurs de têtes ? Les DRH sont un peu tout cela à la fois, sachant que, comme à chaque crise économique, le curseur se déplace de la partie «développement» à celle de «réduction des coûts». Le fardeau peut être lourd à porter, surtout auprès du grand public qui ne retient que la face sombre de la fonction.

Pourtant, les DRH se démènent, avec les marges de manoeuvre qui sont les leurs, pour limiter l'impact de la crise sur leurs salariés. Dans leur boîte à outils : le gel des embauches, les plans de départs volontaires, l'aménagement du temps de travail et la modulation des horaires, l'anticipation des formations, le développement de la mobilité interne et la modération salariale.

Avec une question centrale : comment, en ces temps troublés, maintenir la motivation et éviter une trop importante dégradation du climat social ? La communication interne est de nouveau à l'honneur, le silence étant le meilleur moyen d'alimenter les rumeurs. Le tout est de trouver le ton juste, c'est-à-dire réaliste sans pour autant tomber dans le catastrophisme. Un exercice délicat à l'heure où la visibilité est quasi nulle.