E & C : En collaboration avec la Fiev (1), les Aract (2) Champagne-Ardenne, Haute-Normandie, Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais et Picardie ont organisé, le 12 mars, à Paris, un séminaire autour de la qualité du travail et qualité de l'emploi chez les équipementiers automobiles. Quel était son objectif ?

S. S. : Il s'agissait de favoriser l'échange d'expériences entre les industriels des régions concernées autour de trois thématiques : l'intégration de l'ergonomie dans la conception des systèmes de production ; la prévention des risques professionnels ; et le développement des compétences. Une volonté qui se poursuivra au cours des prochaines semaines par des visites de sites et la constitution de clubs d'entreprises.

E & C : Quel regard un secteur aussi sévèrement touché par les difficultés économiques porte-t-il aujourd'hui sur ces questions ?

S. S. : La crise a, bien sûr, largement influencé le contenu de ce séminaire, notamment en mettant au coeur des échanges la question de l'employabilité. Nous avons, ainsi, eu l'occasion de faire le point sur les premières initiatives régionales menées dans le cadre de la Charte automobile, signée en juillet 2008 par l'Etat et les acteurs du secteur, destinée à anticiper les mutations en cours, notamment via une meilleure adéquation de l'offre et des besoins en compétences dans les bassins industriels. De manière générale, ce séminaire a permis aux entreprises représentées de réaffirmer que les difficultés rencontrées n'entravaient en rien leur volonté d'investir durablement dans le capital humain. Il s'agit d'une question de compétitivité. Une dernière table ronde a d'ailleurs permis de faire le point sur la manière dont les pouvoirs publics - Europe, Etat et régions - peuvent, aujourd'hui, les soutenir dans cette voie. PROPOS RECUEILLIS PAR AURORE DOHY