Dans un communiqué daté du 10 mars, la CFE-CGC annonce avoir adopté un projet, baptisé «un nouveau paysage syndical», qui « réaffirme la volonté de création d'une troisième force syndicale à vocation réformiste ». Dans ce but, la centrale de l'encadrement installe un comité de réflexion et de dialogue, « dont la mission est d'accueillir toutes les forces syndicales à même de constituer ce nouveau pôle ». La CFE-CGC reprend donc à zéro la réflexion sur son avenir, qui, jusque-là, passait par une fusion avec l'Unsa.

Depuis plusieurs semaines, Bernard Van Craeynest, président de la CFE-CGC, était confronté à l'opposition de plusieurs fédérations qui lui reprochaient de vouloir renoncer au statut catégoriel du syndicat, ainsi que son manque de transparence dans la gestion du dossier.

Dans un communiqué, l'Unsa regrette que la CFE-CGC « jette l'éponge » et que « le conservatisme et la défense catégorielle l'aient emporté sur toute autre considération ». Cependant, le syndicat d'Alain Olive se déclare « prêt à poursuivre » le travail, « avec celles et ceux qui le veulent au sein de la CFE-CGC ».

Le projet de fusion entre les deux syndicats procédait de l'analyse que l'un comme l'autre risquaient de ne pas être représentatifs en 2013, à l'issue du premier cycle d'élections professionnelles réformées par la loi du 20 août 2008 sur la démocratie sociale.