Mobilisation nationale le 20 mars à Turin pour les travailleurs des huit usines du groupe Indesit. Ils protestent contre la fermeture de l'usine piémontaise de None et le licenciement de ses 600 salariés, annoncés par Vittorio Merloni, président du groupe. Le maire de Turin, Sergio Chiamparino, demande au gouvernement de « soutenir tous les secteurs productifs en situation critique ».

L'usine de None produit des lave-vaisselle pour le marché européen et a effectué, au cours des dernières années, d'importants investissements pour améliorer la qualité de ses produits. Mais, selon la direction, son niveau de compétitivité est inférieur à celui de l'usine de Radomsko, au sud de la Pologne. « C'est pourquoi nous avons décidé d'y transférer toute la production de lave-vaisselle », explique Vittorio Merloni.

Le groupe, présent en Pologne depuis 1999 avec les marques Indesit, Hotpoint-Ariston et Scholtès, est toutefois fortement soupçonné, tant par les syndicats que par certains politiques, de confondre maintien de la compétitivité et réduction des coûts. De fait, la question qui sera au centre de la journée de mobilisation est la suivante : Indesit ne délocalise-t-il pas uniquement pour profiter d'aides très avantageuses offertes par le gouvernement polonais, à condition de créer des emplois dans le pays ?