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LE JOUR OÙ LE CIEL NOUS EST TOMBÉ SUR LA TÊTE Jean-Marie Messier, Seuil, 330 pages, 21 euros.

Enjeux | Livres | publié le : 10.03.2009 |

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LE JOUR OÙ LE CIEL NOUS EST TOMBÉ SUR LA TÊTE Jean-Marie Messier, Seuil, 330 pages, 21 euros.

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Jean-Marie Messier, qui a conduit Vivendi Universal au bord de la faillite, a-t-il légitimité à s'exprimer sur la crise financière et économique qui secoue la planète ? Lui-même semble en être convaincu. Tout d'abord, il se pose en victime. Les mésaventures de Vivendi et les siennes sont la faute de ceux qui l'ont financièrement lâché, voire médiatiquement lynché parce qu'il n'appartenait pas au sérail des nantis. Il estime avoir suffisamment appris au fil de ses six années de silence pour avoir maintenant le droit, voire le devoir, de s'exprimer.

Aujourd'hui à la tête d'une société de conseil qu'il a recréée à partir des Etats-Unis, Jean-Marie Messier considère qu'il connaît bien ceux qui sont à l'origine de la crise mondiale. Le programme de refondation du capitalisme qu'il propose ressemble fort à une tentative d'autojustification.

Toutefois, puisqu'il est, par certains aspects, très proche des financiers américains (dont le fameux Richard Fuld, patron de Lehman Brothers), ses solutions de sortie de crise, sous les termes de «capitalisme bien tempéré», présentent un certain intérêt. On y trouve, pêle-mêle, la notion de responsabilité collective, l'obligation de transparence sur les risques boursiers, la «traçabilité du risque bancaire», la nécessité du retrait de l'Etat sitôt l'économie remise sur les rails. Enfin, et surtout, il défend la nécessité de placer l'entrepreneur au coeur du système. Pourquoi ? Parce que c'est le meilleur, tout simplement...

P. R.