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Renault quête les RTT de ses cadres pour indemniser le chômage partiel

L'actualité | publié le : 03.03.2009 |

Le constructeur automobile a proposé aux syndicats la mise en place d'un «contrat social de crise» prévoyant, notamment, le maintien de la rémunération du personnel de production en chômage partiel.

Le 23 février, Renault a mis sur la table des négociations une équation inédite, baptisée «contrat social de crise» : solliciter les ingénieurs et cadres pour qu'ils abondent, via leurs RTT, un «fonds de gestion de crise» afin de garantir l'indemnisation à 100 % du chômage partiel des agents de production et de maîtrise.

En raison d'une baisse d'activité estimée à 20 % cette année, le constructeur prévoit, en outre, de généraliser le chômage partiel à toutes les catégories de personnel. Chez Renault, en fonction d'un accord d'entreprise qui garantit 10 % de plus que l'indemnisation légale grâce à un prélèvement de 0,15 % sur les salaires, le chômage partiel était, jusqu'alors, indemnisé à hauteur de 80 %.

Abondement

A raison d'un jour de RTT concédé pour quatre jours de chômage partiel dans la limite de huit jours, l'abondement du nouveau «fonds de gestion de crise» serait donc obligatoire pour les cadres et ingénieurs - qui ne peuvent, selon leur convention collective, voir leur salaire amputé - et facultatif pour le personnel de production.

Dominique Chauvin, de la CFE-CGC, souligne un très joli « coup de communication » de la part du constructeur : « Nous ne contesterons évidemment pas la dimension de solidarité contenue dans ce projet. » Il tient cependant à rappeler que, chez Renault, la chute de l'intéressement, associée à l'absence d'augmentation générale et de primes pour 2009, a déjà amputé les cadres de deux mois de salaire cette année : « Il faudra veiller à ne pas monter les populations les unes contre les autres », ajoute-t-il. Le dispositif sera à nouveau étudié par les partenaires sociaux le 10 mars.

A. D.