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Pénibilité et monotonie : les salariés immigrés plus exposés

L'actualité | publié le : 03.03.2009 |

Une enquête de la Dares détaille les contraintes spécifiques des travailleurs immigrés, davantage exposés à des postures pénibles, à des tâches monotones, et éloignés des organisations innovantes.

Les salariés immigrés (7 % des actifs, dont 4 % sont étrangers et 3 % sont français) signalent plus souvent que les non-immigrés du même secteur ou métier « devoir travailler longtemps debout ou dans des postures pénibles », écrivent Thomas Coutrot et Dominique Waltisperger, dans une étude de la Dares, publiée le 24 février*. En revanche, ils ne sont pas plus souvent exposés à d'autres contraintes physiques (charges lourdes, bruit, vibrations, travail au froid ou à la chaleur, fumées et poussières, produits dangereux).

Plus souvent ouvriers

Par ailleurs, ils signalent plus fréquemment accomplir un travail « monotone » ou « répétitif ». Et 52 % des étrangères et 38 % des étrangers estiment ne pas apprendre des choses nouvelles. Une des différences les plus notables entre les conditions de travail des immigrés et celles des autres salariés porte sur l'utilisation d'un ordinateur, révèle l'enquête. Moins de 30 % des étrangers travaillent sur un ordinateur, contre 59,5 % des non-immigrés. Les causes ? Ils sont moins diplômés, plus souvent ouvriers et moins amenés à lire ou à écrire.

Enfin, ils sont moins impliqués dans des organisations du travail dites «innovantes», c'est-à-dire ayant recours à des normes de qualité, à l'informatique, ou à l'orientation client par exemple.

* Données issues de l'enquête «Conditions de travail» 2005 et de l'enquête «Sumer» 2003.

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