Molex connaît de nouveaux rebondissements. La direction américaine de l'usine de connectique automobile de Villemur-sur-Tarn (31) pourrait maintenir sur le site 60 à 100 emplois (sur les 300 actuels) pour s'occuper des transferts de la production vers les sites américains du groupe. Annoncée le 23 février, cette décision, inattendue pour les salariés, inquiète cependant les syndicats, aucune garantie de pérennité n'ayant été ici assurée.

Le site toulousain est frappé, depuis octobre 2008, par un plan social. Mais le PSE, objet d'un bras de fer entre syndicats et direction (lire Entreprise & Carrières n° 941), a été interrompu par la direction américaine qui avait envisagé, dans un premier temps, le transfert des activités de ce site, pourtant rentable, vers les autres usines européennes du groupe (Allemagne et Slovaquie). Mais en janvier, face à la crise financière, Molex France a annoncé la fermeture de ses trois usines en Europe et la suppression de 1 500 postes.

A Villemur, qui accuse une perte historique de 2,5 millions d'euros depuis juillet 2008, la direction a relancé, mi-février, le PSE en tenant compte du nouveau contexte. Elus locaux, direction, syndicats et service de l'Etat ont affirmé leur volonté d'étudier toutes les pistes pour préserver les emplois. Le préfet de Haute-Garonne a, d'ailleurs, dans la foulée, créé un groupe de travail paritaire chargé d'étudier et d'expertiser tous les projets.

LAURENCE LAFOSSE