logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Enquête

Des correspondants environnement au service des directions

Enquête | publié le : 03.03.2009 |

Dès 2004, la municipalité a mis en place un système de management environnemental. Initiateur de la démarche, le pôle environnement entend aujourd'hui responsabiliser davantage les différentes directions de la ville.

« On ne peut demander aux habitants d'une commune de modifier leur comportement en matière d'environnement, si la municipalité elle-même n'apporte pas la preuve de son exemplarité. » Dans la droite ligne du constat de Yannick Miquel, l'actuelle responsable du pôle environnement de la municipalité, la ville de Saint-Denis s'est engagée, dès 2004, via la signature d'un Plan environnement collectivités (PEC) avec l'Ademe, à mettre en place un système de management environnemental (SME) pour favoriser des pratiques respectueuses de l'environnement sur son territoire.

Le dispositif comprend, notamment, une liste de 140 objectifs environnementaux prioritaires, entre autres en matière de «service» : diminution de la quantité de déchets produits par la municipalité, maîtrise des consommations d'énergie (lire encadré), diminution des impacts environnementaux liés aux achats de la ville et à l'intervention des fournisseurs.

Conseiller et coordonner

Initiateur de la démarche, le pôle environnement, qui compte aujourd'hui trois personnes directement rattachées à la direction générale, entend, désormais, responsabiliser et accroître l'autonomie de chacune des 21 directions de la ville. « Après avoir porté et impulsé une des premières démarches transversales à l'ensemble des services de Saint-Denis, nous tendons aujourd'hui à endosser le rôle d'un service support, uniquement destiné à conseiller et à coordonner des initiatives prises directement au niveau des directions », souligne Yannick Miquel. La municipalité élabore, ainsi, en partenariat avec le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), une formation de trois jours, destinée au réseau d'une trentaine de correspondants environnementaux chargés d'irriguer, au sein des directions, la démarche environnementale de la ville. « Ces correspondants appartiennent à des métiers et à des grades très divers, explique Yannick Miquel. Notre objectif n'est pas de leur apporter des informations théoriques, mais des outils et des techniques de communication et d'animation. » D'autres formations, d'ordre technique cette fois - droit de l'environnement, droit de l'architecture, gestion des déchets -, seront dispensées cette année à une trentaine de porteurs de projet. Dans la même logique, une dizaine d'agents bénéficieront d'une formation à l'audit interne, indispensable dans le cadre de la certification ISO 14001, obtenue depuis 2006 par les services de l'hôtel de ville ainsi que par la cuisine centrale responsable des repas dans les écoles et les maisons de retraite. « Jusqu'à présent, nous n'étions que trois à disposer de cette compétence, souligne Yannick Miquel. Désormais, d'autres agents pourront auditionner, chaque année, les services concernés et porter ainsi un regard critique sur les procédures mises en place. »

La hausse des prix rend caduc l'intéressement aux économies d'énergie

- Avant même la mise en place de son PEC (Plan environnement collectivités), la municipalité avait ouvert la voie, dès 1998, aux démarches écoresponsables en lançant un système d'intéressement aux économies d'énergie : après s'être préalablement engagées par contrat à réduire leur consommation de fluides - eau, électricité et fioul -, les directions volontaires se voyaient reverser la moitié de l'excédent financier généré, par la direction des bâtiments, jusqu'alors responsable de la totalité du budget fluides.

- Quatre directions, parmi lesquelles celle de l'enfance, de la petite enfance ou celle des sports, étaient ainsi intéressées sur leur facture énergétique annuelle. En 2006, le dispositif avait généré un excédent de 160 000 euros depuis son lancement, soit 80 000 euros de gain pour les directions concernées.

- En «stand by» depuis deux ans, le système, qui devait progressivement être étendu à l'ensemble des directions de la ville, doit aujourd'hui être toiletté : en raison de la forte hausse du coût de l'énergie, les critères fixés lors de sa création n'ont pas permis de maintenir son attractivité.

VILLE DE SAINT-DENIS

• Activité : municipalité.

• Effectifs : 3 000 agents répartis sur 50 sites.