Réunis pour la troisième séance de négociation sur la médecine du travail le 18 février, les partenaires sociaux ont abordé uniquement le titre 1 du projet patronal relatif aux missions et à l'organisation des services de santé au travail (SST). Le document propose que ces missions soient « adaptées aux spécificités territoriales, à la taille des entreprises adhérentes et aux risques auxquels sont exposés les salariés » et il envisage d'« adapter la périodicité des visites à la ressource médicale du service ».

Une approche rejetée par tous les syndicats. « Ce ne sont pas les moyens qui doivent guider les missions des SST. Cela aboutirait à des inégalités sur le territoire. En revanche, on peut adapter l'organisation des services en fonction du contexte », estime Jean-Louis Malys (CFDT). « Nous ne sommes pas encore rentrés dans le «dur» des discussions, à savoir la gouvernance et le financement, mais nous restons dans le flou, et le texte proposé par le Medef, notamment son préambule, manque d'ambitions », constate, pour sa part, Jean-François Naton (CGT).

La prochaine réunion se tiendra le 2 avril, sur la base d'un nouveau texte rédigé par le patronat et intégrant certaines suggestions syndicales.