La CGPME craint le repli des entreprises sur elles-mêmes par la contagion du pessimisme ambiant. Elle craint qu'une « spirale de la chute » n'entraîne des pertes de compétences, qui manqueront quand la crise sera passée. La CGPME et les cinq confédérations syndicales, qui gèrent ensemble l'Agefos-PME, ont donc lancé, le 19 février dernier, une opération de soutien aux métiers stratégiques des entreprises adhérentes.

L'Opca va, ainsi, orienter environ 70 millions d'euros vers la formation de ses TPE et PME en difficulté, et rechercher autant de cofinancements possibles auprès de l'Etat et des régions. Ces actions de formation prendront la forme de DIF et de périodes de professionnalisation.

Afin d'inciter les entreprises de moins de dix salariés à maintenir leur effort de formation, l'Agefos-PME remboursera le coût salarial durant la formation à hauteur de 8 euros/heure (en plus du coût pédagogique).

Sept branches identifiées comme étant les plus fragilisées et concernées par le chômage partiel (l'immobilier, la promotion-construction, le caoutchouc, les prestataires de services, le commerce de l'habillement, le commerce de la chaussure, et l'industrie nautique) bénéficieront d'une aide au financement d'actions de formation de 20 millions d'euros. Par ailleurs, 10 000 visites de terrain seront programmées pour aider les PME en difficulté sur un territoire ou un bassin d'emploi à réaliser un diagnostic spécifique de leurs besoins dans ce domaine.