Si le travail doit bien être évalué d'une manière ou d'une autre, considérant qu'il participe d'un processus de production des richesses et des liens sociaux, cela est loin de représenter un simple enregistrement de ce que fait le salarié ou le collectif de travail. Là comme ailleurs, l'instrument de mesure participe de la définition de son objet, car il n'est pas de travail en dehors, justement, de la mesure du travail, à commencer par la valeur marchande de celui-ci.

Mais, si l'évaluation est partie intégrante de la définition du travail lui-même, elle l'est également, d'une certaine manière, du travailleur, dont l'identité de producteur de biens ou de services n'existe pas hors son rapport au travail, au sens et à la valeur de celui-ci. Sous la direction de François Hubault, maître de conférences à Paris-1, un collectif d'ergonomes et de psychologues du travail s'est penché sur les enjeux de l'évaluation du travail dans le cadre d'un séminaire pluridisciplinaire qui s'est tenu à Paris-1. Quel est le statut de l'évaluation du travail ? Quels sont ses présupposés ? Quel est son impact sur la performance ?...

Les communications ont pour objectif commun de lancer un débat et, notamment, d'attirer l'attention sur le fait que l'évaluation du travail peut se retourner contre l'activité de travail quand un dispositif d'évaluation de type industriel est appliqué, par exemple, au champ des services.