Depuis 2003, la Mutuelle bleue mise sur la mobilité interne afin de pourvoir les postes de vente et de conseil auprès de ses adhérents. Quelque 200 salariés sur un effectif de 380 ont ainsi changé de poste en six ans, annonce la direction. Une centaine d'entre eux, essentiellement des gestionnaires, ont opéré une véritable reconversion. Les autres ont évolué au sein d'une même filière métier ou changé de site de travail. La mobilité a concerné des collaborateurs âgés en moyenne de 40 ans et ayant quinze ans d'ancienneté.

Le processus de mobilité existait précédemment au sein de la Mutuelle de Seine-et-Marne, l'une des institutions mutualistes ayant constitué la Mutuelle bleue en 2002. Le dispositif a été formalisé par un accord-cadre, signé en 2006 par la CGT et la CFE-CGC, afin d'accompagner les évolutions organisationnelles consécutives à la fusion et, notamment, à la stratégie d'ouverture d'agences.

Pour inciter le personnel à la mobilité, la direction a pris diverses mesures. Une bourse de l'emploi interne complète, tout d'abord, les offres accessibles sur le site public. Des «ateliers métiers» permettent, ensuite, des rencontres entre les salariés prêts à «bouger» et les services de relations avec la clientèle qui recrutent. De plus, précise la direction, les salariés concernés bénéficient éventuellement d'une formation et d'une période d'essai d'un mois leur permettant de retourner dans leur emploi antérieur si l'expérience ne se révèle pas concluante.

Une enquête auprès des salariés mobiles a conduit la direction à juger l'expérience « positive ». Elle en veut pour preuve le fait que les salariés interrogés considèrent globalement « réussie » leur expérience de mobilité. « Ils expriment, en majorité, un sentiment de confiance et de reconnaissance, voire de fierté et de sécurité envers leur entreprise », indique la Mutuelle bleue dans un communiqué. Cependant, des salariés ont émis le souhait de « bénéficier d'un accompagnement au changement plus long, et d'un suivi davantage personnalisé ». Parmi les pistes évoquées, la mise en place du tutorat ainsi que la validation et l'optimisation des compétences par des formations et l'accès à un CQP (certificat de qualification professionnelle) de la branche.