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Les pratiques

Les cliniques privées du Languedoc-Roussillon se lancent dans une démarche collective de GPEC

Les pratiques | publié le : 03.02.2009 |

Pour faire face au profond renouvellement de leur personnel, les cliniques privées du Languedoc-Roussillon parient sur la GPEC et leur mise en réseau.

«D'ici à 2015, 41 % du personnel va partir à la retraite », annonce la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) du Languedoc-Roussillon, qui représente 83 cliniques privées employant 10 000 salariés. Un renouvellement en profondeur, d'autant que des fonctions, jusque-là peu présentes, se développent : ainsi, celle de préparateur en pharmacie, ou celles ayant trait à la prise en charge et à l'animation des personnes âgées. Face à cette secousse majeure, la FHP du Languedoc-Roussillon a donc convaincu ses adhérents de s'engager dans une démarche collective : adopter la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) dans les établissements, mais aussi mettre en commun des actions de formation et des projets de recrutement grâce à une organisation en réseaux. Le syndicat national des établissements et résidences privées pour personnes âgées (Synerpa) s'est associé à la démarche. Au total, 106 établissements, employant 11 000 salariés et regroupés dans huit réseaux, s'engagent dans cette voie.

Financement

Formahp, l'Opca du secteur sanitaire et médico-social privé à statut commercial, qui porte le projet, va ainsi dupliquer un dispositif expérimenté en Midi-Pyrénées depuis 2005 et qui a emporté l'adhésion de 97 établissements. La région prévoit un budget de 700 000 euros, financé avec l'aide de la DRTEFP et du FSE. Le cabinet Formation Conseil Santé s'est vu confier l'ensemble du programme, suivi par un comité de pilotage qui réunit la FHP du Languedoc-Roussillon, Synerpa, Formahp, l'agence régionale d'hospitalisation, la DRTEFP et le FSE.

La phase de diagnostic individuel des établissements, qui a commencé en novembre, s'achèvera au cours de l'été 2009. Elle permettra de dresser un état des lieux complet et de constituer une base de données régionale. En novembre, ont également démarré les premières actions collectives de formation qui portent sur la GPEC et les entretiens annuels d'évaluation. Une démarche globale qui devrait se révéler fructueuse, selon Cécile Beltran, déléguée générale à la FHP du Languedoc-Roussillon : « Nous pourrons répondre à des besoins de formation que nous ne pouvions pas satisfaire, identifier ce qui est commun à plusieurs établissements, organiser des formations moins chères et solliciter des cofinanceurs. »

Mais le syndicat voit aussi dans cette démarche collective le moyen d'afficher de nouveaux arguments face aux pouvoirs publics, chiffres en main : « De manière collective, indique Cécile Beltran, au regard des besoins de recrutement, nous pourrons discuter avec les autorités de tutelle des quotas des écoles d'infirmières. »