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Le 29 janvier, les organisations syndicales ont atteint leur objectif

L'actualité | L'interview | publié le : 03.02.2009 |

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Le 29 janvier, les organisations syndicales ont atteint leur objectif

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E & C : 2,5 millions de manifestants selon les syndicats, plus d'un million partout en France d'après la police. La grève du 29 janvier a-t-elle été un succès ?

A.-M. G. : Oui. Les syndicats ont atteint leur objectif : la journée de jeudi dernier a mobilisé énormément de salariés et, fait nouveau, de nombreux salariés du privé, ceux de l'automobile, des grandes entreprises et des sous-traitants, mais aussi ceux du secteur informatique. On a vu une grande diversité de manifestants. Certains n'étaient pas regroupés sous une banderole particulière. D'autres défilaient seuls et n'avaient pas l'air d'être habitués à exprimer leur insatisfaction. Parmi eux, on comptait certainement bien des déçus du sarkozysme. Leur mécontentement s'adressait à la fois au gouvernement, qui n'offre pas des réponses à la hauteur de la crise actuelle et multiplie les réformes dans tous les domaines, et aussi au patronat ; celui qui enregistre de bons résultats mais pratique des licenciements injustifiés et bloque le pouvoir d'achat. Ils attendent également des syndicats qu'ils portent et fassent aboutir leurs revendications.

E & C : Que peut-on attendre de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et les syndicats prévue en février ?

A.-M. G. : Tout dépend de l'attitude du gouvernement. Va-t-il prendre la mesure des attentes des salariés ou poursuivre les nombreuses réformes annoncées au début du quinquennat ? Plusieurs leviers d'action sont possibles. Tout d'abord, il pourrait choisir de donner un signal fort aux entreprises en conditionnant le versement des aides publiques à des négociations salariales. Le gouvernement pourrait aussi choisir de ne pas poursuivre les réformes qui posent le plus de problèmes, comme celles de l'hôpital, de l'éducation, de la justice, etc., des réformes qui ne peuvent qu'aggraver la situation déjà difficile de l'emploi et du service public. Ce, d'autant plus que les observateurs étrangers le soulignent : contrairement à d'autres pays, la France résiste plutôt mieux à la crise, en raison, notamment, des amortisseurs que sont les services publics.