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Enquête

« Communiquer sur la santé réelle de l'entreprise »

Enquête | L'entretien avec | publié le : 27.01.2009 |

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« Communiquer sur la santé réelle de l'entreprise »

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E & C : Comment l'année 2008 s'est-elle traduite pour l'activité d'actionnariat salarié ?

V. C. : Il y a eu un peu moins d'opérations réalisées que lors des autres années, et elles se sont plus largement réparties sur l'année. Les difficultés rencontrées, qui ont provoqué un certain attentisme, tenaient plus à la volatilité des cours qu'à leur baisse. La valeur de l'action dans ces opérations est déterminée par une moyenne établie sur les 20 jours de bourse précédant l'ouverture de la souscription. Avec des cours en dents de scie, la communication est plus délicate : l'investissement peut apparaître aléatoire aux yeux des salariés, avec le risque d'une faible souscription. C'est alors un échec pour des opérations qui exigent d'y consacrer des moyens et du temps.

E & C : Quel type de communication les entreprises adoptent-elles dans ces périodes de baisse ?

V. C. : Il s'agit de rassurer les salariés en communiquant sur la garantie de l'épargne investie, le bénéfice de la décote et de l'abondement qui, sur le long terme - cinq ans au moins, voire un peu plus en moyenne -, font peu de perdants. Par ailleurs, dans les opérations avec effet de levier, la garantie du capital reste proposée. Il faut aussi prendre en compte les rendements : avec 2,5 % de rendement, ce qui est une moyenne pour le SBF 120 par exemple, le rendement réel peut ressortir à près de 5 % si on considère qu'avec 20 % de décote et 20 % d'abondement, par hypothèse, l'action a été acquise pour à peine plus de la moitié de sa valeur.

La communication peut aussi porter sur la santé réelle de l'entreprise, que ne reflète pas son cours boursier, et permettre de rappeler, par exemple, que les fondamentaux sont bons, que les carnets de commandes restent remplis.

Un certain nombre d'associations d'actionnaires salariés sont d'ailleurs demandeuses. Ces initiés estiment que l'entreprise, lors de plans précédents, les a fait souscrire avec une Bourse au plus haut, et souhaitent, désormais, souscrire au plus bas pour lisser le risque.