Professionnel du débauchage, le chasseur de têtes est aussi, et avant tout, un professionnel du professionnalisme. Cela n'est synonyme ni de diplôme ni même «d'expérience professionnelle réussie», selon le langage codifié des petites annonces.

Pour Olivier de Préville, chasseur de têtes, le talent est davantage une disposition caractérielle à saisir sa chance quand elle se présente, voire à la provoquer grâce à une bonne dose de culot.

Selon lui, le monde professionnel a le plus grand besoin de ces personnalités qui osent entreprendre, se démarquer, sortir des sentiers battus. D'autant qu'il n'existe plus de modèle unique du «bon salarié», comme cela a pu longtemps être le cas. La bonne éducation et les bonnes écoles ne suffisent pas. Un fils de famille n'a pas tant, aujourd'hui, à choisir l'entreprise à laquelle il fera l'honneur de proposer sa candidature que, tout simplement, à se trouver un job et à faire ses preuves. Le candidat idéal est, tout d'abord, un passionné qui a quelque chose à se prouver et à prouver aux autres.

Se référant à sa propre expérience d'enfant agité, puis à son engagement dans l'armée à l'âge de 17 ans, l'auteur donne quelques exemples de ce qu'il considère comme l'atout maître pour parvenir aux plus hautes fonctions : faire exister sa différence. Le chasseur de têtes, s'il connaît son métier, deviendra alors le passeur qui permet au rêve de devenir réalité.