Première chez Kentucky Fried Chicken : un programme de remise à niveau pour ses employés. « On avait déjà eu, par le passé, des demandes ponctuelles de salariés pour communiquer ou évoluer professionnellement. Là, on a pris l'initiative », explique Patrick Deshais, responsable des ressources humaines chez KFC France, qui emploie 4 000 personnes dans 72 restaurants (en direct ou en franchise).

« Tout salarié, quel que soit son type de contrat de travail, peut bénéficier de ces formations, poursuit le RRH. Les objectifs sont de lui permettre de se sentir plus à l'aise dans son emploi et de progresser. Cela favorise également l'accès à la formation professionnelle et développe la polyvalence dans l'emploi. De ces formations découlent des résultats simples : un meilleur épanouissement des employés et un meilleur service pour la clientèle. »

Concrètement, la formation se déroule par groupes de 2 à 6 salariés, à raison de 3 heures par semaine, sur 17 semaines, soit 51 heures. Elle est réalisée pendant les heures de travail. Le prestataire sélectionné est l'organisme parisien IN Formation, proposé par l'Agefos-PME (Opca de KFC), et qui est déjà intervenu sur le même sujet chez Monoprix et McDonalds.

Un niveau minimum est requis, car la formation ne s'adresse pas à des personnes ne maîtrisant pas du tout le français ; elle vise plutôt celles ayant suivi des études à l'étranger et qui ont besoin de structurer leur pratique du français (oral et écrit), ainsi qu'en mathématiques. Trois niveaux de formation sont ainsi définis. Les outils et les documents utilisés par les restaurants deviennent les supports pédagogiques qui font appel, notamment, à des méthodes québécoises d'apprentissage du français.

La prise en charge financière (40 euros de l'heure de coût pédagogique) est totalement assurée via l'Agefos-PME, suite à un accord de versement des fonds plan de formation (12 % du 0,9 % plan obligatoire) signé par les partenaires sociaux du Syndicat national de restauration rapide (Snar).

Pour l'heure, cette formation ne fait appel ni au DIF, ni à la période de professionnalisation, mais cette formule pourrait être envisagée par la suite, notamment pour de futurs développements en province.

A ce jour, seuls sept salariés franciliens ont bénéficié du cycle, et « affichent plus d'aisance pour communiquer leurs idées avec les clients et leur équipe », assure Patrick Deshais. Mais, depuis deux semaines, IN Formation fait le tour des restaurants parisiens, et 30 autres salariés doivent entrer en diagnostic prochainement. Sur l'ensemble des 72 restaurants, de 150 à 200 personnes pourraient, à terme, être bénéficiaires de cette opération.