logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Enquête

Les bénéfices de dix ans de com'interne

Enquête | publié le : 16.12.2008 |

Image

Les bénéfices de dix ans de com'interne

Crédit photo

La Société générale, chahutée par l'affaire Kerviel, avoue avoir tenu grâce à la confiance de ses salariés, et à «dix ans de travail de la com'interne».

« Une crise se gagne sur ce que vous avez mis en place, en matière de com'interne, sur les dix ans précédents ! Ce n'est pas dans la crise que l'on construit de bonnes réponses. Sans tous les outils développés par mes prédécesseurs, cela aurait été impossible. » C'est Denis Marquet, directeur de l'information de la Société générale qui le dit, lui qui a pris ses fonctions le 1er janvier 2008 et qui a eu à gérer l'affaire Kerviel à partir du 24 janvier de la même année. « Simplement, dans cette crise, les contenus et la fréquence d'utilisation des outils ont changé. Conclusions : il faut envisager la crise avant qu'elle ne survienne, se forcer à se demander de quoi on aura besoin quand elle sera là, et, surtout, mettre en valeur les salariés. Car, la fierté d'appartenance forte des salariés de la Société générale est due au travail de tous mes prédécesseurs : elle n'est pas née le 24 janvier 2008. »

Présentation simultanée

Ce jour-là, à 8 heures, la banque reconnaît la plus grosse perte jamais enregistrée en raison d'opérations effectuées sur les marchés financiers par un trader, Jérôme Kerviel : 4,9 milliards d'euros. Au même moment, elle annonce qu'elle va procéder à une augmentation de capital de 5,5 milliards. « Cette présentation simultanée du problème et de la solution a sans doute sauvé la banque, juge Denis Marquet. Mais nous devons aussi beaucoup au soutien des salariés. Comme nous sommes une société cotée, nous avons dû faire notre annonce à 8 heures en vue de l'ouverture des marchés à 9 heures : les salariés ont donc été informés en même temps que tous les Français, en prenant leur petit-déjeuner. »

Mobilisation générale

A leur arrivée au bureau, les 130 000 employés de la banque dans le monde (153 000 aujourd'hui, dont 45 % en France) ont néanmoins trouvé un e-mail d'explication. « Tous les supports - e-mail, intranet, radio interne, SMS, tchat - ont été mobilisés, témoigne Denis Marquet, qui dirige une équipe de 25 personnes. En pareil cas, la réussite repose sur ce qui a été mis en place avant la crise. » D'où l'intérêt d'effectuer régulièrement tests et exercices.

Pour aider le personnel de ses 7 000 agences à répondre aux éventuelles questions de ses 30 millions de clients, la Société générale diffuse un kit de communication sur son site intranet, et conçoit également une communication spécifique à l'attention des managers, les prévenant par SMS peu avant qu'une annonce ne soit faite au grand public.

Le 29 janvier, tous les salariés sont conviés à participer à un tchat avec le Pdg Daniel Bouton. « 38 000 salariés se sont connectés en même temps », se félicite Denis Marquet.

Manifestation de soutien

Le lendemain, une manifestation de soutien au Pdg et à la banque menacée d'OPA réunit 4 000 salariés devant le siège de La Défense. « Nous ne sommes pas à l'origine de ce rassemblement », assure Denis Marquet, qui y voit le signe d'un fort attachement des équipes envers leur entreprise. Quelques mois plus tard, une enquête, menée en dix langues, auprès d'un millier de salariés dans le monde, montre que « 96 % d'entre eux se déclaraient fiers d'appartenir à l'entreprise : soit seulement 2 % de moins que lors de l'enquête précédente ».

« L'enseignement de cette crise est que la force de l'entreprise, c'est ses salariés », conclut Denis Marquet. C'est pour cette raison que, le 1er décembre dernier, le service com'interne a décidé de donner un nouveau souffle à l'opération «Bankers stories» (1) lancée au lendemain de l'affaire Kerviel : des portraits de salariés via des clips sur Internet. Treize d'entre eux sont déjà visibles, un appel au parrainage de nouveaux témoignages est lancé. C. G.

(1) < www.bankersstories.com >

Axa : l'atout coeur du bénévolat

Depuis dix-huit ans, le groupe Axa (174 935 collaborateurs dans le monde ; 93,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2007) propose à ses collaborateurs de participer bénévolement et sur la base du volontariat à des actions menées par des associations partenaires de sa structure Axa Atout Coeur.

Résultat en France : 3 500 bénévoles inscrits sur un effectif de 20 000 salariés, soit un taux d'engagement supérieur à 15 %. Plus de 220 associations partenaires sont soutenues à travers quelque 300 actions de terrain.

55 correspondants

Principaux domaines d'intervention : les handicaps, la santé et l'exclusion sociale. Le lien entre bénévoles et associations est assuré par un réseau de 55 correspondants présents sur tout le territoire. La structure bénéficie d'un budget de plus de 1,5 million d'euros par an.

« Nous poursuivrons, en 2009, notre engagement sociétal avec Axa Atout Coeur, assure Dominique Fouchard, qui en est secrétaire général. Lors de l'opération pour les banques alimentaires, les 28 et 29 novembre, 700 collaborateurs ont été au rendez-vous, et la collecte de produits alimentaires a augmenté de plus de 60 % par rapport à l'année dernière. Nous préparons également notre mobilisation pour le Sidaction de mars 2009 : l'an passé, plus de 1 000 collaborateurs se sont engagés pour cette cause. Certains viennent en famille. Il se crée une véritable fierté d'appartenance. » Ce sentiment est entretenu par la publication d'une revue de témoignages, L'Atout Coeur, qui paraît tous les quatre mois. Et, au moins une fois par an, les Axa-Challenges mobilisent bénévoles et collaborateurs pendant deux jours sur des actions de proximité auprès des associations partenaires. Enfin, tous les quatre ans, une action planétaire mobilise les 17 000 bénévoles que compte Axa Atout Coeur dans les 40 pays où le groupe est présent.

C. G.

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

• Activité : services bancaires.

• Effectifs : 130 000 salariés dans le monde.

• Produit net bancaire 2007 : 21,9 milliards d'euros.

Articles les plus lus