Vingt mille guides pratiques, un portail dédié, des relais sur le terrain : le Fongecif Rhône-Alpes lance une campagne d'information sur le CIF auprès des salariés en CDD. « Le dispositif est particulièrement intéressant pour les bénéficiaires qui, même après la fin de leur contrat, peuvent se former tout en maintenant leurs niveaux de rémunération et de protection sociale, rappelle Renée Husson, directrice du Fongecif. Mais il est trop peu connu. En Rhône-Alpes, 2 des 14 millions d'euros de la collecte CDD ne sont pas utilisés. »

Pour ce public souvent précaire, l'information est le problème central, comme le révèlent trois enquêtes du Fongecif en 2008. La première, réalisée auprès de CDD ayant bénéficié d'un CIF, montre que, si la formation a permis d'améliorer la situation professionnelle de 83 % d'entre eux, en revanche, seulement 20 % avaient été informés sur le dispositif pendant la durée de leur contrat. Deuxième enquête, chez les salariés inscrits aux Assedic après un CDD : 15 % ont été informés des possibilités de formation après la fin de leur contrat et 84 % indiquent n'avoir jamais reçu le Biaf (bordereau individuel d'accès à la formation). Du côté des entreprises, également interrogées, huit sur dix reconnaissent ne pas avoir remis ce bordereau aux salariés.

Les responsables du Fongecif Rhône-Alpes ont trouvé davantage de satisfaction dans un autre sondage sur le devenir des bénéficiaires de CIF en CDI : 8 sur 10 changent professionnellement ; 60 % changent d'entreprise ; 9 sur 10 reconnaissent l'importance du CIF... Et 96 % considèrent que ce congé formation les a aidés à améliorer leur situation professionnelle.