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Le spécialiste du crédit veut anticiper pour ses quadras

Enquête | publié le : 02.12.2008 |

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Le spécialiste du crédit veut anticiper pour ses quadras

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Avec une politique RH qui prend déjà en compte les seniors, l'entreprise de crédit à la consommation souhaite en apprendre plus sur les bonnes pratiques avec le plan seniors du gouvernement.

Cofidis a rejoint le groupe pilote des 10 entreprises du plan emploi seniors du gouvernement, lancé le 4 novembre à l'initiative de Laurent Wauquiez. Pourtant, avec moins de 5 % de seniors, soit 70 salariés de plus de 50 ans, on pourrait croire l'entreprise peu concernée par le sujet. C'est tout le contraire, pour sa DRH, Christine Jutard : « Née en 1982, Cofidis a tout juste 26 ans. Nos salariés cumulent donc au maximum cette ancienneté et ont la quarantaine. Il semble logique que notre proportion de seniors grandisse rapidement. Nous sommes dans l'anticipation. »

Pas de discrimination

L'entreprise affiche déjà un bilan dans ce domaine. Sur le volet formation, pas de discrimination par l'âge ; 84 % des seniors ont, ainsi, suivi un stage depuis 2007. Même approche en matière de mobilité interne. L'année dernière, 12 % des plus de 50 ans ont changé de métier ou de mission. Un taux assez proche de la moyenne générale tous âges confondus, qui est de 16 %.

S'y ajoute un accord GPEC, signé en juin dernier par l'ensemble des organisations syndicales, comprenant un volet emploi des seniors. Il prévoit, notamment, la mise en place d'un entretien de seconde partie de carrière à partir de 45 ans. Ce dispositif, pourtant issu du plan pour l'emploi des seniors de 2005, et, auparavant, de l'ANI sur la formation de 2004, n'est pas encore si répandu ni sérieusement réalisé dans les entreprises françaises.

Une autre disposition de l'accord permet l'aménagement des postes avec l'offre d'un temps partiel en fin de carrière, ouverte aux plus de 50 ans. « Cette mesure ne remet pas en cause la volonté de Cofidis de maintenir ses seniors dans l'emploi. Elle permet de mieux répondre aux demandes individuelles de réduction du temps de travail à l'approche de la retraite », précise Christine Jutard. Il suffit d'en faire la demande.

Travail à la carte

Si cela ne désorganise pas le service, les seniors pourront, selon leur choix, travailler à 90 %, 80 %, 70 %... Mais l'entreprise n'est pas allée jusqu'à financer une partie de ce temps partiel, ni le différentiel de cotisations sociales.

La législation n'imposant d'engagements chiffrés qu'à partir de 2010, Cofidis attend les résultats de l'audit réalisé par l'agence de notation sociale Vigeo, qui doit démarrer en décembre. C'est alors que l'entreprise s'engagera dans un nouveau plan d'action.

La DRH en est convaincue : sa politique RH à l'égard des plus âgés est perfectible. Le défi est donc motivant, tout comme le benchmark prévu entre les entreprises participantes du groupe pilote ministériel.

Ces bonnes volontés risquent pourtant d'être mises à mal par la mauvaise conjoncture frappant les établissements financiers. Rien d'automatique, pour Christine Jutard : « Nous ferons en sorte que les seniors ne soient plus gérés comme une contrainte. »

COFIDIS

• Activité : crédit à la consommation.

• Effectifs : 1 600 salariés en France.

• Chiffre d'affaires 2007 : 2,2 milliards d'euros.