Les fondamentaux sur lesquels reposent l'économie ont changé au cours des dernières décennies. Avec le déclin de l'industrialisation dans les pays développés, le travail accompli par les salariés dans les domaines de la conception et de l'innovation est devenu l'un des leviers de la création de valeur dans l'entreprise et du développement de son capital immatériel.

Le DRH est donc souvent, sans le savoir lui-même, à la tête de l'actif qui conditionne et régénère tous les autres. Mais ce capital, qui est collectif, ne se réduit pas à la somme des compétences individuelles. Il ne saurait être développé en dehors d'une organisation intelligente. Et il incombe, pour une bonne part, au DRH de le promouvoir.

Claude Blanche Allègre et Anne Elisabeth Andréassian, professeures à la Sorbonne, rappellent la nouvelle donne stratégique de la GRH et ses paramètres. Elles définissent également les pistes de valorisation des compétences : logique financière et rémunération totale.

Les auteures reviennent, notamment, sur la notion parfois contestée de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences pour en réactualiser l'intérêt. L'anticipation reste la pierre angulaire d'une GRH moderne, dont le but ultime consiste à valoriser des performances individuelles et collectives selon une logique de conciliation entre les intérêts de l'entreprise et ceux du salarié. Un ouvrage exhaustif qui rappelle les fondamentaux et s'engage résolument sur des pistes nouvelles comme le knowledge management, l'e-learning, l'assistance aux salariés, entre autres. Un ouvrage de référence, aussi, à la jonction des questions théoriques et pratiques.