Organisation du travail, rémunération, protection sociale et droit syndical : tels sont les quatre thèmes de la démarche de «refondation sociale» qui s'engage pour un an chez Keolis-Lyon (transports en commun), en vue de renégocier tous les accords d'entreprise. En juillet dernier, la direction avait dénoncé les quelque 300 accords existants, les usages et pratiques qui régissent l'entreprise depuis près d'un siècle.

Le 14 novembre, l'ensemble des organisations syndicales se sont engagées sur un calendrier de négociations pour un an. Premier rendez-vous, le 26 novembre, sur le temps de travail. « Nous espérons maintenir les 35 heures mais aussi obtenir, par exemple, l'application de la loi Perben, avec une pause après six heures de travail, explique José Sanchez, d'Autonome-Unsa. Il est hors de question de brader nos conditions de travail. »

Au mois de juillet, Bernard Tabary, directeur général de Keolis, avait assuré qu'il n'était pas question de toucher, notamment, « à la grille des coefficients, aux 35 heures ou au 13^e mois ». Mais l'inquiétude des syndicats s'est déjà soldée par deux grèves, dont une, en septembre, qui a paralysé le réseau.

Les textes actuels, même dénoncés, sont valables jusqu'au 25 octobre 2009. Sans nouvel accord à cette date, la convention collective nationale des réseaux transports publics urbains devrait s'appliquer.